Dans les prochaines années, le quartier Diderot-Audran va connaître une profonde mutation. D’un côté avec la construction du projet Odyssey, qui remplacera les tours Miroirs, avec l’ouverture d’un nouvel établissement scolaire et d’équipements sportifs à Courbevoie et de l’autre, avec le réaménagement prévu par Paris La Défense, établissement public gestionnaire et aménageur du quartier d’affaires, des espaces publics.

Pour accompagner cette mutation, Paris La Défense cherche désormais un maître d’œuvre qui aura la charge de ce grand projet. Ces travaux concerneront aussi bien les aménagements paysagers que les ouvrages d’art ou encore l’organisation de la libération des emprises.

Concernant le périmètre Diderot-Audran, le cahier des clauses techniques particulières (CCTP) indique qu’il se compose de trois quartiers distincts. Le premier quartier, appelé Audran, est « situé entre la Seine et la rue Louis Blanc, est un tissu urbain mixte aménagé en grande partie par la Ville dans le cadre de la ZAC des Renardières ». Les riverains peuvent y retrouver une école maternelle, une grande résidence de logements sociaux et « bénéficient d’une bonne accessibilité piétonne avec notamment l’allée piétonne Mozart ». Grâce à la passerelle Audran, les habitués peuvent rejoindre directement le quartier des Saisons.

le deuxième, le quartier Alsace, qui s’organise autour du grand parc Diderot : « est marqué par la présence d’immeubles tertiaires (Les Miroirs, Prisma) et du poste Source sur les franges du boulevard circulaire, par les équipements scolaires et sportifs (école élémentaire Malraux, collège/gymnase Les Renardières) et par un ensemble de bureaux, adressé sur la rue Louis Blanc, et du logement en limite du périmètre de l’OIN (opération d’intérêt national, Ndlr) ».

Concernant le parc Diderot, l’établissement public précise que son « identité paysagère forte » devra être prise en compte dans le projet de requalification des espaces publics. « L’enjeu est d’insérer le parc dans son environnement proche, de l’étendre pour accueillir des nouveaux usages et d’améliorer sa visibilité et de le relier à l’axe et à la Seine pour améliorer les continuités fonctionnelles et écologiques, et également d’offrir des vues sur la Seine », relate Paris La Défense.

Concernant le parc Diderot, l’établissement public précise que son « identité paysagère forte » devra être prise en compte dans le projet de requalification des espaces publics. « L’enjeu est d’insérer le parc dans son environnement proche, de l’étendre pour accueillir des nouveaux usages et améliorer sa visibilité », annonce Paris La Défense

Dernier quartier, le quartier Vosges : « entre l’avenue Gambetta et la rue de Strasbourg, est un secteur dédié au piéton (allée des Vosges, cours Diderot, etc.) et occupé par plusieurs immeubles de bureaux (EQHO, Newton, Balzac, Le Monge, etc.) et des logements. »

Le périmètre étant situé en bordure de la ville de Courbevoie, le cahier des clauses techniques particulières précise : « Le présent accord-cadre porte uniquement sur les études à conduire sous maîtrise d’ouvrage de Paris La Défense. D’autres maîtres d’ouvrage pourraient être amenés à réaliser des études et des travaux sur le secteur, notamment le Département des Hauts-de-Seine qui projette en particulier la transformation du boulevard Patrick Devedjian (RD 993). Ainsi, le titulaire pourrait ne pas avoir à intervenir sur l’ensemble du périmètre. »

Paris La Défense indique ainsi : « Sous réserve d’accord avec le Département des Hauts-de-Seine, exploitant du Boulevard Circulaire (RD 993) et concerné sur la rue Louis Blanc (RD 106) et la rue du Général Audran (RD 6a), le titulaire pourra être amené à étudier la requalification desdites voiries dans le périmètre du présent accord-cadre. »

Parmi les missions possibles qui pourraient être confiées au titulaire du marché, Paris La Défense cite en premier lieu, la « maîtrise d’œuvre complète des espaces publics attenants au projet immobilier, sur le site Les Miroirs ». Le cahier des clauses techniques particulières rappelle ainsi qu’Odyssey « consiste en la démolition-reconstruction d’un ensemble d’immeubles de bureaux situé dans le quartier Alsace du quartier d’affaires de La Défense à Courbevoie » (voir notre édition du mercredi 5 janvier 2022).

Le cahier des clauses techniques particulières rappelle ainsi qu’Odyssey « consiste en la démolition-reconstruction d’un ensemble d’immeubles de bureaux situés dans le quartier Alsace du quartier d’affaires de La Défense à Courbevoie » .

L’établissement public précise :« Ce projet, à l’articulation entre des espaces publics sur dalle, le boulevard circulaire de La Défense et le quartier Diderot-Audran, avec son parc et ses équipements scolaires, doit permettre de redonner de la continuité entre le quartier d’affaires et le centre-ville de Courbevoie, en retravaillant le rapport au sol et offrant des espaces publics lisibles. »

Les travaux de requalification des espaces publics devront également prendre en compte la maîtrise d’œuvre autour des espaces publics qui accompagneront le projet d’équipements scolaires et sportifs. « L’accueil d’une école européenne sur la commune de Courbevoie, et plus particulièrement dans le quartier Diderot-Audran, et la reconfiguration des équipements scolaires actuels (gymnase, école maternelle, école primaire) vont participer à la transformation urbaine du secteur et à la requalification des espaces publics ».

Le quartier d’affaires étant en perpétuelle mutation, le titulaire du marché devra également anticiper la libération d’emprises. Selon le cahier des clauses techniques particulières, trois cas de figures doivent être anticipés : « Paris La Défense vend des volumes lui appartenant à un promoteur immobilier. Dans ce cas, Paris La Défense doit vendre des volumes libres de tout ouvrages publics, notamment les réseaux. Un promoteur immobilier modifie un immeuble lui appartenant sans cession de volumes par Paris La Défense, ce qui peut nécessiter des reprises d’ouvrages en sous-œuvre, des dévoiements de réseaux, des transformations de l’espace public liées au projet, etc. Paris La Défense “crée” du foncier en modifiant le tissu urbain du secteur : les terrains qui pourraient alors être cédés devront être préparés ».

Concernant ce secteur, un plan guide avait déjà été élaboré, à la demande de la Ville de Courbevoie et au Département des Hauts-de-Seine, en 2020, par le groupement CoBe/OGI/Sens de la Ville/Franck Boutté. Il pourrait être utilisé ou amené à être actualisé pour répondre aux « nouveaux projets à l’étude » sur le secteur.

Parmi les grandes lignes du plan guide, le groupement avait désigné quatre objectifs principaux : « Insérer, valoriser, identifier et étendre le parc Diderot et le relier à l’axe et à la Seine. Améliorer les cheminements doux (piétons, cyclistes, PMR) et requalifier les voiries. Diversifier les usages sur l’espace public pour répondre aux besoins des différents utilisateurs du quartier (salariés, habitants et scolaires). Faire de ce quartier de ce secteur un quartier exemplaire dans la lutte contre le changement climatique ».

Des objectifs qui restent similaires pour Paris La Défense, qui souhaite « conforter les usages existants et les qualités du lieu […] améliorer les liens urbains entre Courbevoie et l’Esplanade […] conforter la transformation du boulevard circulaire nord en boulevard urbain apaisé ». Les aménagements devront également répondre aux nouvelles ambitions de Paris La Défense qui a dévoilé il y a peu une nouvelle « Raison d’être ».

CREDITS PHOTOS : LA GAZETTE DE LA DEFENSE