C’est à la fin du XIXème siècle que naît Macario Vitalis, à Lapog (actuelle San Juan), aux Philippines. En 1918, il décide de quitter son pays et traverse tout l’océan Pacifique : direction les États-Unis.

Il passera par les écoles des Beaux-Arts de San Francisco et de Philadelphie. Mais loin d’y poser ses valises définitivement, le Philippin quitte les USA sept ans après son arrivée pour rejoindre le continent européen et la Ville Lumière, Paris. Et comme beaucoup d’artistes, c’est d’abord à Montmartre que Vitalis prend ses quartiers.

Vers 1935, il fait une rencontre capitale : celle du restaurateur Camille Renault, à Puteaux. Ce dernier le prendra sous son aile et lui fera découvrir de nouveaux horizons artistiques. En 1938, il découvre la Bretagne, région pour laquelle il aura un véritable coup de foudre, au point de s’y installer définitivement en 1957 (non sans retourner régulièrement à Puteaux), avant de repartir aux Philippines en 1986. Il s’éteint le 8 juin 1989, à Iligan City.

Cette exposition rend hommage à ce peintre qui n’a jamais voulu se définir par un seul style de peinture. Réalisme, pointillisme, impressionnisme, cubisme… la peinture de Macario Vitalis présente plusieurs visages, plusieurs univers. C’est Camille Renault qui lui fera découvrir le mouvement cubiste, en lui faisant connaître les membres du groupe putéolien de « la Section d’Or », et notamment Jacques Villon.

Sont à admirer à la Maison Lorilleux une quarantaine de toiles de cet artiste qui a vécu une vingtaine d’années à Puteaux, dans une chambre au-dessus du restaurant de Camille Renault. Il ne deviendra célèbre que dans les années 80, avant de retourner aux Philippines, quand il reçoit la visite de l’ambassadeur des Philippines en France, alors qu’il vit à Plestin-les-Grèves.

Retrouvez l’univers très coloré de l’artiste, influencé par « la Section d’Or », mais sans pour autant s’y rattacher totalement. Cette exposition, dont l’entrée est libre, est accessible aux horaires suivants jusqu’au 5 juin : le vendredi de 16 h à 20 h, et les samedis et dimanches de 14h à 18h.

CREDIT PHOTO : HELENE BRASSEUR