Dans ce triptyque « derby » de fin de saison, le Racing 92 mène déjà une manche à zéro. Cette première manche avait été remportée début avril par une large victoire face aux Soldats Roses (53-20). Mais ce premier round, c’était le Top 14. Samedi 9 avril, c’était un tout autre enjeu qui se présentait : la Champions Cup, et sa nouveauté des huitièmes de finale aller-retour (qui sont d’ailleurs loin d’enchanter tout le monde dans les rangs des Ciel et Blanc).

Le match aller, c’est à Jean Bouin que cela se passe. Et la physionomie de cette rencontre n’a absolument rien eu à voir avec celle de la semaine passée. Absolument rien à voir. Pas de festival offensif à admirer pour les supporters qui avaient fait le déplacement. Le seul point commun avec le premier derby du championnat, c’est le résultat, avec à la fin un Stade Français qui craque.

À la mi-temps, les deux équipes se quittent sur un petit score de 6-12 en faveur du Racing 92. Ce premier acte se résume à un duel de buteurs, qui récompensent les temps forts de leurs équipes. À ce jeu-là, le jeune Racingman Nolann Le Garrec a l’avantage étant donné que sur la première demi-heure, les Ciel et Blanc dominent. Ils se rendent coupables, cependant, de dix dernières minutes bien plus brouillonnes et cumulent les pénalités, comme leurs adversaires ont pu le faire avant eux.

La rencontre est bien plus fermée qu’on aurait pu le croire après le premier rendez-vous à l’Arena. Les hommes de Laurent Travers parviennent à se détacher au score à la 64e minute du match grâce à un de leurs hommes forts : Gaël Fickou. Et voilà les Franciliens (ceux des Hauts-de-Seine) qui mènent 19 à 6. Un premier coup sur la tête des Parisiens. Le deuxième arrive trois minutes plus tard avec le talonneur Tolu Latu qui reçoit, encore une fois, un carton rouge pour une action dangereuse sur Baptiste Chouzenoux.

Le Racing l’emporte 22 à 9 face au Stade Français. Rien ne sourit aux Parisiens, tandis que les Ciel et Blanc prennent une option pour la qualification en quarts. Mais malgré la victoire, une certaine insatisfaction ressortait du discours d’après-match des joueurs du Plessis-Robinson, à l’image de Juan Imhoff : « Nous ne sommes pas très contents de ce match. Le contenu n’a pas été digne du Racing 92, de la coupe d’Europe […] On est une équipe capable de faire beaucoup de temps de jeux mais cela n’a pas été le cas, samedi soir. »

Et ça tombe bien : le Racing 92 a une chance de finir en beauté cette trilogie de derbys par une victoire à la maison. Le cadre est tout trouvé. Aux joueurs maintenant de trouver les ingrédients pour proposer le même festival qu’au premier match.

CREDIT PHOTO : HELENE BRASSEUR