Attention, sujet brûlant. Voilà plusieurs mois que les habitants de Rueil-Malmaison, plus particulièrement ceux du quartier du Mont-Valérien, font entendre leur colère. La raison ? L’absence de fibre optique dans leur foyer. Cette colère remonte au 12 juin 2021, lorsque des habitants du quartier lancent une pétition nommée « Tous la fibre à Rueil ». Aujourd’hui, 86 personnes ont signé afin de faire réagir les pouvoirs publics et les opérateurs en charge du réseau.

La Ville a donc décidé d’organiser, ce jeudi 7 avril, une réunion publique aux côté des Ruellois et de deux représentants des opérateurs d’infrastructures, XP Fibre (ex Covage) et Orange. Une réunion dont l’objectif était de répondre aux questions des habitants et de les accompagner dans leurs problèmes de raccordement. « 21  422 locaux ont déjà été déployés par XP Fibre, avance le maire Patrick Ollier. Il en reste aujourd’hui plus de 4 000, dont le déploiement débutera au début du mois de mai ». L’édile a annoncé un délai de six mois pour anticiper d’éventuels « soucis de génie civil ».

Concernant le quartier du Mont Valérien, cependant, cela s’annonce plus compliqué. « Sur cette zone, il y a une superposition d’investissement des deux opérateurs, ajoute-t-il.
On travaille avec Orange pour étudier les conditions de déploiement des prises et voir comment cela va se passer ».Orange avait en effet annoncé sa volonté de fibrer le quartier si, et seulement si le concurrent, Covage, se désengageait. Cependant, le rachat de Covage par SFR, pour devenir XP Fibre, n’a fait que ralentir le processus.

Pour rendre éligibles les derniers logements restants, la Ville se donne jusqu’à fin 2023, sans toutefois garantir qu’aucun foyer ne sera inéligible à cette échéance.
Des réponses qui n’ont pas rassuré les habitants, qu’ils ne soient pas raccordés ou qu’ils le soient sans pouvoir accéder au service. « C’est galère avec le télétravail, peste un habitant. Ça fait un an et demi que ça dure, on paye les opérateurs mais on n’a pas de service ». « Tout ce qu’on demande, c’est un calendrier, des perspectives », ajoute un autre participant.

À l’arrivée, entre les problèmes individuels de chacun et l’agacement palpable des participants, difficile de tirer des réponses de ce dialogue de sourd. Sans parler des problèmes techniques de la diffusion sur Zoom, durant laquelle des petits malins se sont amusés à diffuser des images obscènes pour saboter la réunion. « Eux, au moins, ils ont la fibre », s’est tout de même amusé un participant.

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