La Mairie de Rueil-Malmaison souhaite lancer dans les mois à venir le renouvellement urbain de Godardes II. Dans ce quartier situé à proximité du Mont-Valérien, un ensemble immobilier de 244 logements construits dans les années 50. Il est ainsi prévu la réhabilitation de certains bâtiments, la démolition et la reconstruction de nouveaux bâtiments, ainsi que le réaménagement des espaces publics.

Avant de pouvoir délivrer le permis d’aménager à Hauts-de-Seine Habitat et Logirep, les deux propriétaires ayant déposé conjointement une demande, la Ville a lancé une participation du public par voie électronique (PPVE). Jusqu’au 7 juin, les Rueillois et les Rueilloises sont donc invités à se prononcer sur le projet.

Dans la fiche référence de l’agence Terre Éco il est ainsi rappelé, concernant le quartier Godardes,  qu’il est « situé sur la commune de Rueil-Malmaison et constitué d’un ensemble de 244 logements en habitat social construits en 1955 ». Propriété de Lorgirep et Hauts-de-Seine Habitat, « le site urbain est bordé par des infrastructures routières à fort trafic », notamment par l’avenue du Président Pompidou au nord et l’avenue du 18 juin 1940 au sud.

Du projet global, l’agence Terre Éco explique : « L’opération de renouvellement urbain porte sur la réhabilitation de certains bâtiments, la démolition et la reconstruction de nouveaux logements, et une requalification complète des espaces publics ».

Le dossier d’enquête publique, élaboré notamment par l’agence Ateliers 2/3/4, disponible depuis le 6 mai, reprend en premier lieu le contexte du site, mais également l’environnement du quartier et les projets qui y sont en parallèle développés. Sont notamment cités, la libération des terrains de l’OTAN et de l’entreprise Renault, sur lesquels seront construits l’écoquartier de l’Arsenal, et une nouvelle gare du Grand Paris Express.

« Les Godardes s’inscrivent réellement dans la continuité de l’Arsenal, autant spatialement que théoriquement, avec la volonté de constituer un nouveau morceau de ville intégré, écologique et durable autour du Grand Paris Express », précise ainsi le dossier.
À terme, sur la zone d’aménagement concerté (ZAC) de l’Arsenal, seront ainsi construits sur 26 hectares, « 2  500 logements, bureaux, commerces et équipements ».

Concernant les immeubles de logements existants, le dossier d’enquête explique : « À la construction de ces immeubles, le terrain a été modelé de manière importante afin de créer des socles plats pour l’implantation des barres de logements et de leurs parkings aériens. En résultent de hauts talus, qui ferment les vues des logements situés dans les étages bas des constructions et ne permettent aucun usage. » D’après les plans, six bâtiments devraient être démolis et quatre réhabilités.

Du côté des espaces publics, le dossier raconte qu’une étude d’impact sur l’environnement pointait du doigt sur ce secteur « un assez faible intérêt écologique ». « Les espaces naturels se limitent à des pelouses publiques, jardins, alignements d’arbres et petits bosquets urbains », souligne le dossier, parlant également d’une « diversité observée » moyenne concernant la flore et un « intérêt […] faible à moyen » sur le site concernant la faune.

Plusieurs objectifs sont annoncés par les responsables du projet urbain.
Il faudra ainsi « prolonger le mail de l’écoquartier de l’Arsenal » pour constituer « un espace dédié aux modes doux et aux piétons » et que les bâtiments soient implantés pour « permettre des vues longues sur le paysage ».

Il faudra ainsi « prolonger le mail de l’écoquartier de l’Arsenal » pour constituer « un espace dédié aux modes doux et aux piétons » et que les bâtiments seront implantés pour « permettre des vues longues sur le paysage ».

Pour « faire de la topographie un atout », les porteurs du projet expliquent : « Les aménagements des espaces libres privés et publics déclinent terrasse/belvédère équipés et talus plantés. Le bâti est orienté de manière à ce que l’ensemble des logements puisse bénéficier de vues longues sur le paysage et implanté de manière à éviter au maximum les déblais/remblais, les grands soutènements ou encore les talus trop pentus. » De plus, le projet « a pour ambition d’offrir une réelle qualité paysagère et d’usages aux espaces extérieurs. Les cœurs d’îlots s’inscrivent dans la continuité végétale du mail et des espaces publics. »

Sur les 10 500 m² d’espaces publics qui seront réaménagés, trois secteurs ont été définis. Le premier, le Mail des Godardes II, continuité de l’écoquartier, et les rues Corneille et Jules Massenet, qui seront transformées en voies à sens unique, pour laisser « une place plus grande pour les piétons » et minimiser « les ruptures de pente ».

Du côté des logements et des bâtiments, il est rappelé : « Le projet d’aménagement comprend des opérations de réhabilitations et de constructions neuves réparties en 6 lots qui feront l’objet de permis de construire. La surface foncière des lots est de 21 816 m² et permet de développer environ 30 425 m² SDP de logements dont 25 370m² de logement neuf (estimation 395 logements neufs) ». Parmi les démolitions prévues, « les deux barres situées au sud de l’emprise » qui laisseront place à « de nouveaux bâtiments qui, par leur implantation, libèrent des cœurs d’îlots plantés qui permettent les ouvertures de vue vers les coteaux. »

D’autres axes sont pris en compte comme l’accessibilité et le stationnement, avec par exemple la création d’une nouvelle zone 30 dans les rues Jules Massenet et Corneille, d’une trentaine de places de stationnement supplémentaires dans les rues du quartier et la construction de nouveaux parkings dans les immeubles, mais aussi la qualité des logements, la hauteur des bâtiments, et les parties communes. Des travaux qui devraient représenter un coût total de 5 050 000 €.

Depuis l’ouverture de l’enquête publique, plusieurs observations ont été mises en ligne. Les inquiétudes semblent être nombreuses parmi les habitants du quartier. Ainsi une habitante explique : « Dans le cadre de la réhabilitation des Godardes, je suis contre le projet proposé. Mon appartement va se retrouver avec un vis-à-vis proche et une perte de luminosité étant donné le nombre d’étages envisagés. La valeur de mon bien immobilier risque également d’être impactée. »

D’autres axes sont pris en compte comme l’accessibilité et le stationnement, avec par exemple la création d’une nouvelle zone 30 pour les rues Jules Massenet et Corneille.

Un habitant de son côté indique : « Halte à la densification de Rueil-Malmaison, cela devient insupportable ! Encore un empilement de bâtiments dans un espace restreint, pourquoi n’avoir pas gardé la densification actuelle ? Encore plus de bruit, pollution et circulation. Le densification massive du quartier Arsenal ne suffisait-elle pas ? Sans parler d’un chantier d’au moins cinq ans. Revoyez vite à la baisse ce projet  ! »

Les observations pointent également du doigt des problèmes de « perte d’ensoleillement forte », une « perte de vue » ou encore une nouvelle fois la baisse de la valeur des appartements. Les habitants demandent ainsi que le projet soit « revu par la municipalité de Rueil-Malmaison, au minimum, en regardant les intérêts des propriétaires des appartements du 4 rue Racine […] voisins de ce projet. » Il reste encore une vingtaine de jours pour que les observations soient déposées en ligne ou via le cahier d’observations disponible au sein de la Direction de l’urbanisme et de l’aménagement à la mairie de Rueil.

Une consultation sur l’aménagement de la digue de Croissy-sur-Seine

Sur son site internet, la Ville de Rueil-Malmaison annonce l’ouverture d’une enquête publique concernant « le projet de restauration » de la digue de Croissy-sur-Seine. « Compte-tenu de la localisation de la digue en amont de la commune, la Ville de Rueil-Malmaison est incluse dans le périmètre de l’enquête », précise la Mairie.

Tout comme pour la consultation sur le projet Gordades, le dossier d’enquête publique est disponible depuis le 25 avril sur internet, mais également en version papier au centre administratif Mermoz. Les observations peuvent être déposées, avant le 3 juin à 18 h, sur le registre, sur internet, par mail ou encore par courrier directement à la commissaire enquêteur.

CREDITS PHOTOS : LA GAZETTE DE LA DEFENSE