Un jeune garçon de sixième scolarisé au collège André-Malraux d’Asnières-sur-Seine a été victime, le 21 mars dernier, d’une agression par trois de ses camarades. Une agression justifiée, selon Le Parisien, par un « jeu ». Une sorte de rite de passage dangereux qui consiste à « célébrer » les 12 ans d’un adolescent par des coups. « Il m’a dit : ‘‘ c’est ton anniversaire, t’as 12 ans, tu vas avoir 12 coups ’’  » a raconté l’élève à nos confrères.
Le père a également témoigné : « Quand je l’ai récupéré à la sortie du collège, il était couvert de bleus, il avait une bosse énorme sur la tête ». En effet, l’adolescent a été pris à partie par trois élèves qui l’ont roué de coups.

« Les trois responsables ont été exclus de l’établissement pour huit jours », a confirmé l’Académie de Versailles à BFMTV. Les parents de la victime ont décidé de porter plainte contre les trois jeunes mis en cause, mais aussi contre le collège.

Le rectorat a révélé que c’était la troisième fois que le « jeu de l’anniversaire  » faisait une victime au sein du collège André-Malraux. Une «  tradition » violente qui ne date pas d’hier, à en juger par le témoignage d’un internaute que nous avons retrouvé sur le site paperblog.fr et qui date de 2010. La personne relate même les propos d’un professeur qui lui aurait révélé : « C’était tellement récurrent que certains parents n’envoyaient plus leur enfant en cours le jour de leur anniversaire. »

L’année dernière, la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (la DEPP, qui dépend du ministère de l’Éducation) a mené une enquête sur les incidents graves survenus dans des établissements du second degré, publics et privés.
Les chefs des établissements concernés ont révélé une moyenne de 7,9 incidents graves pour 1 000 élèves au cours des six premiers mois de l’année scolaire 2019-2020.

Des violences qui semblent plus ou moins fréquentes selon la situation géographique de l’établissement.En septembre 2017, l’Association de la Fondation étudiante pour la ville (l’Afev) dévoilait une enquête menée sur 447 adolescents scolarisés dans des collèges de zones prioritaires d’éducation (ZEP). 46 % d’entre eux déclaraient alors avoir été témoins au moins une fois « d’actes de cruauté ou d’humiliation » entre élèves dans la cour de récréation.

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