Après avoir séquestré un chirurgien et agressé sa femme, ils vont enfin être jugés. C’était le 9 octobre 2020, vers 3 h du matin, rappelle Le Parisien. Un chirurgien boulonnais rentre chez lui, mais une fois arrivé dans le parking de son immeuble, trois malfrats lui tombent dessus, le tabassent, le bâillonnent avec du scotch et le jettent dans le coffre de sa voiture. Il en sortira vivant avec quelques hématomes et une fracture du crâne.

Entre temps, ses agresseurs ont pénétré dans son appartement, au premier étage de l’immeuble. Sa femme et ses deux filles de 25 et 27 ans y dorment paisiblement. Réveillée sous la menace de ses propres couteaux de cuisine par trois individus masqués, la conjointe du chirurgien séquestré cède aux voleurs 15 000 euros et quelques bijoux. Selon Le Parisien, les agresseurs lui ont répété à plusieurs reprises : « On sait que tu as de l’argent, ton mari fait des opérations à 300 000 ou 400 000 euros ». Ce sont les filles, réveillées par le bruit, qui ont prévenu les forces de l’ordre.

En mai 2021, enfin, après une enquête menée par la Police Judiciaire, trois hommes originaires de Bobigny (Seine-Saint-Denis) étaient interpellés et placés en garde à vue à Nanterre. Lors de leur présentation devant le juge d’instruction, les langues se délient un peu, mais pour se dédouaner ou accuser les autres… Une affaire qui reste donc en partie un mystère à élucider, et qui le sera prochainement, puisque le dossier a été renvoyé en demande le 17 mars dernier en vue d’une comparution devant la cour d’assises de Nanterre.

L’un des trois voleurs présumés, un gardien d’immeuble de 24 ans prénommé Moussa, possède déjà un sacré casier judiciaire, rapporte Le Parisien. Il a été filmé dans une voiture, devant le domicile du chirurgien, sans doute pour faire du repérage… Mais le jeune homme nie. Oui il était dans cette voiture, mais il dormait et n’était pas au courant de ce qui se passait. Dans le doute, la chambre de l’instruction de Versailles a décidé, jeudi 17 mars, du maintien en détention du jeune homme jusqu’au procès. Il comparaitra, avec ses comparses, pour « vol en bande organisée et séquestration ».

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