Le 18 février dernier, les Hauts-de-Seine ont annoncé une série de mesures afin d’accompagner le développement de la pratique du vélo sur le territoire. Retour sur les plus importantes d’entre-elles.
C’est ce qu’on appelle avoir le sens du timing. Quelques jours après la publication du baromètre des villes cyclables (voir notre édition du 2 mars), qui est loin de flatter les communes du territoire, le Département des Hauts-de-Seine a annoncé un plan vélo d’ampleur. Avec 150 millions d’euros à investir sur six ans, ce sont 120 kilomètres de pistes qui devraient voir le jour, pour atteindre les 270 kilomètres d’ici 2028.
Ce programme ambitieux a agréablement surpris les cyclistes altoséquanais, qui espèrent enfin avoir des aménagements dignes de ce nom à leur disposition. De quoi permettre le développement des mobilités douces, et ainsi désengorger les transports en commun les plus chargés. Mais alors, que va permettre ce nouveau schéma directeur ?
1. Pérenniser les pistes temporaires
C’était l’une des principales requêtes des usagers. De trop nombreuses voies cyclables, aménagées pendant la pandémie, n’étaient que des installations provisoires, repérables par untraçage de couleur jaune.
À en croire le Département, « l’aménagement plus qualitatif et pérenne » de ces 25 kilomètres de pistes représente la première priorité. Cela passe, notamment, par de nouveaux marquages et par la pose de séparateurs.
2. Combler les trous
L’absence de continuité entre les pistes existantes représente un problème de sécurité majeur pour les cyclistes, qui ne manquent pas de le faire remarquer aux autorités compétentes.
Il semblerait qu’ils aient enfin été entendus : une fois les pistes provisoires pérennisées, le Département s’engage à « résorber les coupures urbaines » en réalisant des « compléments sur certaines infrastructures, et à terme, la réalisation de nouvelles liaisons ».
3. Développer l’offre de stationnement
Afin d’améliorer le confort des usagers, les Hauts-de-Seine prévoient de multiplier le nombre de places de stationnement, jugé « insuffisant ». Ainsi, trois places de stationnement automobile sur 40 seront remplacées par des emplacements dédiés aux vélos, que ce soit des abris, des arceaux ou des places réservées aux deux-roues en libre service. La création de stationnements vélo en amont des feux tricolores, aux carrefours, est également au programme, ainsi qu’aux abords des collèges, des lycées et des gares
4. Améliorer les services
Identité visuelle propre aux voies départementales, création d’une cartographie des itinéraires cyclables, accompagnement à la formation à l’autoréparation des vélos… Outre les infrastructures, le Département souhaite également développer des services plus qualitatifs afin de faciliter l’usage du vélo, et de promouvoir son utilisation dans son ensemble.
5. Sensibiliser à la « culture vélo »
À travers des campagnes de sensibilisation auprès des plus jeunes, et la mise en place d’un « kit de sécurité routière à vélo », l’objectif du Conseil départemental est de mettre en avant les « bienfaits » du vélo pour la santé. Des actions qui pourront être réalisées en partenariat avec les associations cyclables du Collectif Vélo Île-de-France.
