Ahmed G., 49 ans, entraînait des jeunes dans plusieurs clubs de football d’Ile-de-France, notamment à Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne), à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne) ou dans le XXème arrondissement de Paris. Incarcéré depuis 2016, le verdict de son procès (qui s’est tenu à huis-clos partiel) a été rendu jeudi dernier, le 10 mars, rapporte Le Parisien. Ses victimes, auprès de qui il se présentait comme recruteur, étaient de jeunes passionnés de foot.

Neuf des treize victimes, toutes d’origines sub-sahariennes, sont concernées par des faits de viols et d’agressions sexuelles. Si ces jeunes ont fait confiance à Ahmed G., c’est sans doute car l’homme a entrainé et accompagné dans leurs débuts des joueurs comme William Vainqueur, aujourd’hui milieu défensif au Toulouse Football Club.

« Si tu te laisses faire comme les autres, tu feras plus d’essais », « Si tu réussis, je te fais l’amour tous les jours »… Voici le genre de message que l’accusé a envoyé aux jeunes joueurs qu’il entrainait, relate le journal L’Équipe. Des mots plus ou moins ambigus, dérangeants, qui ont souvent été suivis d’actes tout aussi abjects.

Accusé de « viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité » sur mineurs de moins de 15 ans, de « tentatives de viols », de « propositions sexuelles par voie électronique » et de « corruption de mineurs » l’homme a reconnu les faits, commis entre 2003 et 2018.

Condamné par la Cour d’assises de Paris à 18 ans de réclusion criminelle, l’individu a entamé des soins dès 2017, avaient pourtant tenu à préciser ses avocates Mes Peggy Salomé et Elise Arfi. Une démarche qui n’a pas empêché la cour d’Assises d’opter pour une condamnation de trois ans plus longue que celle réclamée au départ par l’avocat général, Philippe Courroye. La partie d’Ahmed G. a encore la possibilité de faire appel.

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