Gare au piège des promus. On ne le dira jamais assez. Et pourtant, il y a toujours des équipes qui se font avoir. Le Racing 92 a été une de ces équipes le 5 mars dernier, lors du match de la 20e journée de Top 14 au stade Aimé Giral, face à l’USAP. Après, il faut bien admettre que l’USAP, dans son antre, n’est jamais facile à jouer. Personne ne peut le nier. Personne ne peut dire que la ferveur du public qui porte les joueurs catalans n’est pas impressionnante, ou que ce groupe de joueurs de Perpignan n’est pas des plus valeureux. Personne.

Les Franciliens restaient pourtant sur une jolie série de victoires en championnat. Mais quand on se retrouve face à une équipe tout juste de retour en Top 14 et qui doit lutter pour assurer son maintien, les choses peuvent se compliquer. L’enjeu de ce maintien a certainement donné une énergie nouvelle aux Catalans, qui sont allés piétiner les hommes de Laurent Travers, offrant en même temps un véritable spectacle à leurs supporters.

Ce sont les Franciliens qui ouvrent le score avec une pénalité passée par Antoine Gibert, les Catalans attendant qu’arrive la demi-heure de jeu pour ouvrir leur compteur de points, et pas qu’un peu : une pénalité et deux essais sont inscrits par les locaux en dix minutes ! L’USAP est véritablement un ton au-dessus dans cette rencontre. Et la punition de la première mi-temps se répète dans la deuxième : Yoan Tanga marque un essai pour le Racing à la 60e minute, et Perpignan répond avec deux nouveaux essais et une pénalité, encore en dix minutes de temps.

Cela donne donc une victoire pour Perpignan, avec le bonus offensif s’il vous plaît (score final : 34-13) ! Les Ciel et Blanc vont devoir régler la mécanique pour faire oublier ce mauvais résultat. Avant toute chose, en profitant de vacances bien méritées, puisque le Top 14 ne reprend que le week-end du 26 mars. Ensuite, en trouvant les bons ingrédients pour battre, chez elle, l’armada du Stade Rochelais, candidate elle aussi aux phases finales.

CREDIT PHOTO : HELENE BRASSEUR