Chaque trimestre, l’entreprise spécialisée dans l’immobilier d’entreprise Cushman & Wakefield et le Groupement d’intérêt économique (GIE) Immostat s’associent pour analyser l’activité de l’immobilier en France et notamment dans le quartier d’affaires de la Défense. Pour le dernier trimestre de 2021, les statistiques semblent encourageantes.
Concernant la demande placée, soit « l’ensemble des transactions, à la location ou à la vente », l’étude indique : « Le marché des bureaux de la Défense termine l’année 2021 sur un volume de 205 000 m² commercialisés. Ce niveau d’activité, qui dépasse “seulement” d’une courte tête (3%) celui de l’an passé est encourageant à plus d’un titre ».

Encourageant puisque c’est le « meilleur score du quartier d’affaires depuis 2016 », mais également car ce niveau de volume transactionnel « s’émancipe de l’effet d’accélération d’une seule très grande signature (Total sur 126 000 m² en 2020) ». En tout, ce sont 11 signatures qui ont eu lieu en 2021, dont cinq qui dépassent des immeubles de plus de 10 000 m². Parmi elles, la tour Eria, dans laquelle s’est installé le Cyber Campus (voir notre édition du mercredi 23 février 2022), mais également des transactions avec Swiss Life et Omnes Education au quatrième trimestre.

Concernant cette demande placée, des « transactions de tailles intermédiaires » ont également permis au quartier d’affaires de conserver son « dynamisme tertiaire ».
« La demande placée sur ce créneau (62 100 m²) a quasiment doublé depuis 2020 (32 500 m²), surplombant sa moyenne décennale (53 500 m²)avec notamment ISS FRANCE, AIR LIQUIDE et KERING », précise l’étude. Pour la plupart, les commercialisations concernent des immeubles neufs ou restructurés.

« Les disponibilités immédiates de bureaux de la Défense totalisent 488 000 m² au terme du 4e trimestre 2021, un volume en hausse de 28 % depuis fin 2021 », poursuite Cushman & Wakefield et Immostat. Le taux de vacance lui « se positionne à 13,6 % au 4e trimestre 2021, un niveau supérieur à son plus-haut de 2013-2014 », est-il indiqué. Un taux qui pourrait encore augmenter au vue des livraisons à venir.

Des livraisons qui seront nombreuses jusqu’en 2024 puisque ce sont près de 300 000 m² de bureaux qui sont « en cours de développement », avec plus de la moitié déjà en chantier. Sur 2021, l’étude cite la commercialisation de Latitude, Landscape, Emblem et Eria. « L’année 2022 constituera le pic du cycle de production neuve de la Défense avec les tours Hekla, Aurore, et Watt ». En 2023, la livraison d’Altiplano, anciennement appelé immeuble Île-de-France est attendue.

Dernier point de l’étude, les valeurs locatives. Cushman & Wakefield annonce ainsi : « Après plusieurs trimestres sans direction affirmée, le regain de l’activité transactionnelle a recalibré plus nettement les valeurs locatives. Le loyer moyen de première main se positionne à 520 €/m² (contre 480 €/m2/an en moyenne en 2020) ». Une augmentation liée aux transactions dans des « tours neuves combinant localisation, modularité des surfaces et offre servicielle ».

Pour conclure son étude et l’analyse de cette fin d’année 2021, l’étude se veut encourageante pour la commercialisation des bureaux et l’avenir du quartier d’affaires. Elle indique ainsi : « Pour que le quartier d’affaires conserve sa fluidité et continue d’attirer son cœur de cible – des entreprises dotées d’impératifs ambitieux et d’un besoin important de mètres carrés – trois éléments devront maintenir une délicate combinaison : la micro-localisation sur la dalle, les qualités intrinsèques des immeubles… et le juste positionnement des loyers ».

CREDIT PHOTO : LA GAZETTE DE LA DEFENSE