La lutte contre le Covid-19 se poursuit partout en France et notamment dans le département des Hauts-de-Seine. En tout, ce sont 30 centres de vaccination qui sont ouverts sur tout le territoire départemental avec 15 centres qui proposent une vaccination pédiatrique. Avec un taux d’incidence encore très important dans le département, même si une légère baisse semble se profiler, la mobilisation reste très forte pour faire face à la demande.

Une demande de vaccination, mais également de tests de dépistage. Après avoir déménagé le centre de vaccination des 4 Temps dans une nouvelle cellule plus appropriée, le centre commercial a ouvert le jeudi 20 janvier, un centre de dépistage en collaboration avec la pharmacie du centre et la Croix Rouge.
Le jeudi 27 janvier, le préfet Laurent Hottiaux a visité ces deux centres, devenus au fil des semaines, des dispositifs importants dans les campagnes de vaccination et de dépistage départementales.

« C’est une demande de la préfecture, indique Thibault Desmidt, directeur du centre commercial Westfield les 4 Temps et du Cnit de l’installation de ces deux centres. Nous, on avait la possibilité de les dépanner parce que l’on a des cellules qui sont vides. […] Je préfère avoir une cellule allumée avec de la vie à l’intérieur. On a tous un intérêt à faire ce genre d’opération ».

De son côté, lors de la visite du centre de dépistage le jeudi 27 janvier, le préfet des Hauts-de-Seine Laurent Hottiaux indique des bénéfices de cette localisation : « Il y a plusieurs dimensions, déjà ils sont très bien placés, là où il y a de la circulation, là où il est facile de pouvoir se faire tester ». Des dispositifs qui permettent également de soulager les pharmacies et les laboratoires, sous pression depuis plusieurs semaines.

« C’est surtout pour désengorger un peu, les deux trois premiers week-ends c’était dur, il y avait une file d’attente énorme sur le parvis », se souvient le directeur du centre commercial des tests réalisés à l’époque uniquement à la pharmacie, qui continue bien sûr de tester en semaine et le week-end dans sa propre tente, sur des créneaux horaires plus larges.

Niveau organisation pour ce centre de dépistage, la Croix Rouge s’occupe des tests du lundi au jeudi avant que les équipes de la pharmacie prennent le relais pour les vendredis, samedis et dimanches. « Ces centres […] viennent en appui et en soutien. […] Ce sont des lieux où les gens font leurs courses, il y a du passage et notamment en période des soldes, c’est la raison pour laquelle nous avons ouvert ces centres », appuie
Laurent Hottiaux.

Que ce soit pour Thibault Desmidt, pour Alexandre Agogué, directeur du centre de vaccination Léonard de Vinci (PULV) et de ses annexes pour la Croix Rouge ou encore pour David Benamran, directeur de la pharmacie du centre, l’organisation et la mise en place de ce nouveau centre, décidées en seulement quelques jours a été une réussite.
« On ne se connaissait pas et en 48 heures le centre était ouvert. Ça se passe très très bien », se réjouit Alexandre Agogué.

« Il y a un vrai partenariat qui a été construit avec monsieur le pharmacien qui s’est engagé dans l’armement de ce centre, évidemment en relation avec l’ARS (Agence régionale de santé Ndlr) et la préfecture, relate Laurent Hottiaux. Et je tiens à vous féliciter les uns les autres pour votre engagement et le fait qu’on a réussi à armer ce centre rapidement et de manière efficace ».

La campagne de vaccination elle se poursuit également dans le centre commercial, dans un nouvel emplacement, à la sortie du supermarché Auchan. Lors de la visite du préfet, Thibault Desmidt explique que cette cellule commerciale s’était libérée au 31 décembre. Un emplacement plus pratique notamment pour gérer la file d’attente en cas de forte affluence, le centre accueillant ceux qui souhaitent se faire vacciner sans rendez-vous.

« La ligne, c’est que l’on considère qu’il faut que nous gardions toute la vigilance, tous les gestes barrières, insiste le préfet. Nous continuons à développer la vaccination, on peut encore aller chercher les personnes qui ne sont pas vaccinées. […] On le voit ici et on le voit aussi à PULV (Pôle Léonard de Vinci, Ndlr) des premières injections ».

Pour le moment, les 30 centres de vaccination du département, et les centres de dépistage restent ouverts dans leur capacité actuelle. Mais la situation pourrait être rééxaminée à la fin des vacances scolaires en fonction de la situation sanitaire, selon le préfet.
« Sur les tests […] on a un nombre très élevé encore de tests puisqu’on est à 350 000 tests semaine, on était même monté au-delà à 400/450 000 dans les Hauts-de-Seine », précise-t-il.

« Il y a des éléments d’incertitude, il y a des éléments positifs. […] Si le département des Hauts-de-Seine était monté très vite très fort, aujourd’hui on a un début de baisse qu’il faut confirmer, on est très prudent ». Aujourd’hui, 90 % des personnes éligibles dans le département ont été vaccinées selon le communiqué de presse de la préfecture suite à la visite. Dans le centre des 4 Temps, plusieurs pics de vaccination ont été constatés notamment en novembre et début décembre avec « jusqu’à 600 » personnes vaccinées par jour indique Alexandre Agogué, contre 3 000 par jour au centre de vaccination du Pôle Léonard de Vinci. Un pic en relation avec les annonces du président de la République sur le passe sanitaire. Tout comme pour les tests, un nouveau pic a été atteint durant la période des fêtes de fin d’année.

Une affluence qui a été maîtrisés par la Croix Rouge, grâce à un approvisionnement en doses de vaccins qui n’a pas posé de problèmes et à un remplacement rapide et efficace des équipes lorsque des cas de Covid étaient à signaler. Désormais, les deux centres de vaccination du quartier d’affaires proposent de vacciner avec des vaccins Pfizer.  « On est repassé en Pfizer dès le déménagement la semaine dernière le samedi, déclare Alexandre Agogué concernant le centre des 4 Temps. Les autres centres sont repassés en Pfizer depuis lundi dernier ».

Des dispositifs pour « aller vers »

La Croix Rouge, le département des Hauts-de-Seine et la préfecture ont mis de nombreux dispositifs en place pour « aller vers » ceux qui ne peuvent pas ou ont des difficultés à se déplacer pour se faire vacciner. « Ce sont des dispositions dont on parle peu, mais qui sont importantes », affirme Laurent Hottiaux, préfet des Hauts-de-Seine. Grâce aux dispositifs « Vaccinons nos aînés » (numéro vert 0 800 730 957), les personnes âgées peuvent se faire vacciner à domicile, mais pas seulement.

« La vaccination à domicile, c’est très important parce que c’est les personnes qui ne peuvent pas se déplacer, ce n’est pas seulement les personnes âgées, […] il faut savoir qu’on est allé vacciner des gens handicapés, voire des gens qui étaient phobiques […] de la foule », raconte Alexandre Agogué, directeur du centre de vaccination du Pôle Léonard de Vinci et de ses annexes. Pour se faire, une infirmière se rend chaque jour au domicile de ceux qui le demandent. Le dispositif ne faiblit pas selon le directeur des centres : « Ça continue et ça ne baisse pas. On est plein pendant les deux ou trois prochaines semaines ».

« Très tôt et avec l’implication de la Croix Rouge, on a pu mettre en place ce dispositif donc d’“allez vers”, insiste Laurent Hottiaux. On l’a fait sous différentes dimensions : il y a la dimension avec la vaccination à domicile, il y a avait aussi les Vaccybus mis en place à plusieurs moments, il y a eu la vaccination dans les résidences autonomie aussi avec le conseil départemental ». Des dispositifs éphémères ont également été mis en place durant les dernières semaines comme la vaccination pour les scolaires, dans les centres d’hébergements, les hôtels sociaux, ou encore les Ehpad.

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