Élie Kagan est né en mars 1928 et décédé en janvier 1999 à Paris. Photographe de presse indépendant, il a immortalisé de nombreux événements culturels, sociaux ou politiques qui ont marqué la France des années 1960 à 1990. Il a, par exemple, capturé à travers son appareil la triste nuit du 17 octobre 1961, marquée de graves violences policières contre des Algériens, pendant une manifestation du Front de Libération Nationale.

En 1999, les proches du photographe prennent contact avec les dirigeants de la Contemporaine pour faire don de ses différentes photographies, ou pourrait-on dire « œuvres photographiques » : ce sont près de 200 000 images qui sont récupérées, sous plusieurs formats différents (négatifs, planches, photographies…).

Un héritage colossal que la Contemporaine a su préserver, et qu’elle met aujourd’hui à l’honneur. Sont donc partagées les visions d’un homme engagé, mais indépendant et autodidacte, d’un photoreporter qui aura capté les grands événements qui ont rythmé les années de sa vie, mais aussi les transformations de sa ville, Paris (un côté de son travail que l’on a d’ailleurs moins l’habitude de voir). Un cours d’histoire, tout en images, à travers les travaux d’un homme qui n’a pas hésité à montrer les choses. Mais aussi un cours de photographie, montrant également à chacun à quel point l’exercice de la prise de vue, et donc le travail des photographes, était plus complexe que de nos jours. Le numérique n’existait pas, ce qui demandait un besoin de précision pour capture le juste moment, une vision bien plus travaillée.

Cette exposition est à découvrir du mardi au samedi, de 13 h à 19 h.
Le billet d’entrée est à 7 euros, ou 4 euros pour les tarifs réduits sur justificatif (famille nombreuse, personnes de plus de 62 ans, ou lecteur de la Contemporaine). Le passe sanitaire est obligatoire pour pouvoir rentrer dans le bâtiment.

CREDIT PHOTO : HELENE BRASSEUR