Ce week-end, c’était l’heure de la confirmation. La confirmation que la victoire acquise le 8 janvier face à l’ASM Clermont Auvergne n’était pas une anomalie dans le système, mais bien un retour à la normale pour les Franciliens. Et cette confirmation devait se faire sur la pelouse de l’équipe des Ospreys.

Si la franchise galloise n’est pas en mauvaise posture en United Rugby Championship (le championnat qui regroupe des franchises irlandaises, italiennes, galloises, écossaises et sud-africaines), la Champions Cup ne lui réussit pas. En effet, avec deux défaites dans cette compétition (dont une décidée par l’EPCR après que l’équipe ait annoncé trop de cas de Covid dans son effectif), le ciel européen est plutôt maussade au-dessus des Gallois avant de recevoir les Racingmen.

Les premiers points sont marqués à la 7e minute par le Racing et Maxime Machenaud, qui convertit une pénalité obtenue après un mauvais plaquage de Cuthbert sur Teddy Beaubigny (ce qui vaut également un carton jaune pour le même Cuthbert). Et sur ce début de match, à chaque fois que les Gallois ont un bon ballon, le Racing parvient à le reprendre pour dégager son camp. Les Franciliens montrent de belles choses en conquête dans le premier quart d’heure, qu’il s’agisse de la touche ou de la mêlée.

Malheureusement, le premier essai est pour les Ospreys, qui en ayant moins de munitions que leurs adversaires, sont plus efficaces. Cet essai est marqué à la 22e minute par Williams. Et avec la transformation, les locaux mènent 7 à 3. L’équipe galloise se sent quelque peu revigorée par cette avance au score, et gratte ou intercepte sans cesse les ballons du Racing.

Les Franciliens, eux, sont un peu plus brouillons. Fort heureusement, ils reprennent leurs esprits à la 34e minute, avec un essai de l’infatigable Juan Imhoff, parfaitement aidé par son coéquipier à l’aide, Teddy Thomas.

L’Argentin du Racing, avec ce 32e essai en coupe d’Europe, devient le quatrième meilleur marqueur de la compétition. On espère que ce nouveau palier passé par celui qui clame son amour pour son club alors que la fin de son contrat approche, aidera les dirigeants du Racing 92 à se décider pour le prolonger. Car qui pourrait se passer d’un joueur pareil, toujours aussi efficace sur les pelouses ?

Avec cet essai de Imhoff, on arrive aux derniers points marqués dans la première mi-temps, et les Ospreys rentrent aux vestiaires avec une légère avance de deux points (10-8). Le véritable réveil des Ciel et Blanc va arriver sur le deuxième acte de ce match. Après quelques faux pas et pénalités concédées, les joueurs de Laurent Travers prennent l’avantage au score à la 58e minute avec un essai de Virimi Vakatawa (10-15).
Un très joli coup est presque opéré trois minutes plus tard avec un essai de Camille Chat, qui était repositionné en troisième ligne à cause d’une infirmerie trop remplie. L’essai est refusé après arbitrage vidéo.

Avec la précieuse aide de son banc, le Racing offre un jeu plus consistant, plus net, contrairement à ses adversaires qui sont de plus en plus approximatifs. Les Franciliens profitent de leur meilleure tenue de jeu pour accroître leur écart au score, avec un dernier essai de Teddy Thomas à la 73e minute, très bien servi par Cedate Gomes Sa. Le score monte à 10-25 pour le Racing, et ne bougera plus jusqu’au coup de sifflet final.

Avec cette troisième victoire, le Racing 92 est premier de sa poule en Champions Cup, ce qui lui permet d’être directement qualifié pour les huitièmes de finale de la compétition, avant même d’avoir joué le dernier match de poule face à Northampton, qui aura lieu dimanche à la Paris La Défense Arena.

CREDIT PHOTO : ILLUSTRATION/HELENE BRASSEUR