Le projet Hermitage définitivement enterré ?

Paris La Défense, établissement public gestionnaire et aménageur du quartier d’affaires a annoncé ne pas avoir approuvé le projet de promesse de vente pour la réalisation du projet Hermitage Plaza, qui traîne depuis de nombreuses années. La société du promoteur russe a répondu dans un communiqué de presse quelques jours plus tard.

Paris La Défense avait jusqu’au 31 décembre pour se prononcer sur le protocole transactionnel qu’il devait conclure avec la société Hermitage concernant le projet Hermitage Plaza. Un protocole soumis à médiation « sous l’égide du tribunal judiciaire de Nanterre », explique le communiqué de presse de Paris La Défense datant du lundi 3 décembre.

« Ce protocole mettait un terme aux différends antérieurs entre les parties, et prévoyait leurs obligations respectives en vue de favoriser la réalisation du projet. En particulier, ces dispositions définissaient les conditions de cession par Paris La Défense des biens et volumes nécessaires à la réalisation du projet et arrêtaient au 31 décembre 2021 la date avant laquelle les promesses de vente devaient être signées », indique ainsi le communiqué de presse.

Le conseil d’administration réuni le 28 décembre, a décidé de ne pas approuver la promesse de vente « eu égard notamment à l’absence de garanties financières et techniques fournies par le porteur de projet ». Il est désormais difficile de connaître la suite de ce projet qui devait prendre place au niveau des Damiers, mais il semble qu’il soit progressivement enterré par l’établissement public.

Dans un communiqué de presse datant du lendemain, le promoteur russe Emin Iskenderov, président de la société Hermitage, a dénoncé « un refus incompréhensible et troublant » et s’est dit « stupéfait de constater que Paris La Défense n’a pas respecté son engagement en arguant d’éléments fallacieux de signer la promesse de vente avant le 31 décembre 2021 telle que prévue par le protocole du 24 mars 2021 qui découlait d’une médiation judiciaire ».

Le promoteur aurait donc décidé de mettre en demeure l’établissement public pour qu’il signe la promesse de vente. Le communiqué de presse indique que le promoteur « rappelle avoir travaillé pendant 13 ans et avoir investi 350 millions d’euros pour un projet emblématique et sur la base d’un accord de partenariat pris par un établissement public de l’État repris depuis par Paris La Défense ».