« Merci de nous avoir rejoint pour cet événement si spécial, extrêmement important pour nous […] pour ce clap de fin d’un long travail qui a duré plus d’un an […] qui est un travail qui a réuni de nombreux partenaires », débute Hugo Rey, directeur du centre commercial Westfield Forum Les Halles, situé en plein centre de Paris lors de l’ouverture de la cérémonie de remise des prix du premier festival Westfield Stories. Un festival de court-métrage organisé grâce au partenariat de Westfield et de Vice. Un projet qui selon le directeur du centre parisien avait pour objectif simple « de donner la parole à des jeunes réalisateurs, à des jeunes équipes de films pour imaginer ou raconter une histoire vécue dans un de nos centres, un de nos lieux de vie […] l’idée c’était de donner la parole, de théâtraliser, d’imaginer une expérience vécue ou rêvée dans un de nos centres ».

Six équipes de réalisateurs ont été choisies et se sont réparties dans six centres commerciaux du groupe pour réaliser leurs courts-métrages. « Pour Westfield, c’est un projet qui a vraiment énormément de sens, rappelle Hugo Rey. Nos centres, nos lieux de vie, ne sont plus des centres de shopping, on y fait beaucoup de choses, on y vit beaucoup d’expériences, on explore beaucoup de nouveaux territoires, on y crée des souvenirs, on y crée des événements heureux. Le shopping, c’est effectivement notre ADN, mais aujourd’hui on y trouve de la santé, de l’événementiel du divertissement et surtout beaucoup de culture ».

Deux prix étaient en jeu pour ce premier festival, le prix du jury présidé par la réalisatrice, scénariste, productrice et actrice Géraldine Nakache et le prix du public. Malgré un choix difficile pour le jury à cause du « niveau exceptionnel » des productions décrit par la présidente du jury, c’est le court-métrage tourné dans le centre commercial Westfield Parly 2 intitulé Bienvenue chez vous, de Tony Vernagallo, qui ressort vainqueur du premier prix. Tourné dans le centre Westfield Vélizy 2, Paraître(s) d’Adrien Privat a lui remporté le prix du public.

Si le court-métrage de Sarah Jacquier, intitulé Suit-up, tourné dans le centre commercial du quartier d’affaires n’a pas remporté de prix, les 4 Temps auront quand même été au cœur des discussions lors de cette cérémonie. Un centre commercial cher au cœur de la réalisatrice Géraldine Nakache notamment. « C’est une madeleine pour moi, les 4 Temps en l’occurrence, raconte-t-elle avant de remettre le prix du jury. C’est mes premiers amours, c’est beaucoup de temps passé à rien foutre et en même temps ça m’a donné envie de faire des films. Dans mon premier film (Tout ce qui brille, Ndlr), il y a beaucoup de scènes dedans donc bravo parce que je n’aurais pas eu la présence d’esprit de faire tout ça ».

Lors d’un temps d’échange entre les réalisateurs et le public, Sarah Jacquier se souviendra, elle, d’une journée de tournage intense rythmée notamment par l’« énorme écran géant qui diffusait une publicité pendant deux minutes avec du son » et devant lequel ils tournaient l’une des scènes du court-métrage. Elle se confiera sur son impression d’être dans une « petite bulle » lorsqu’elle se balade dans un centre commercial, comme dans une métropole et concluera : « N’hésitez pas à parler à une personne âgée qui fait la queue à côté de vous, à une famille, pour agrandir le cadre des grandes villes qui sont au final très resserrées sur les individus ».

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