La présidence de l’Université Paris Nanterre, dont les locaux sont occupés depuis le 27 octobre dernier par une poignet de militants de l’Unef-Tacle et des déboutés de la procédure Parcoursup, a dénoncé le jeudi 2 décembre dernier par communiqué « l’intrusion brutale de personnes extérieures à l’université ». Le matin même, la direction avait envoyé des ouvriers faire condamner les fenêtres donnant sur les terrasses du bâtiment occupé « pour éviter les circulations dangereuses ».

Cela n’a pas empêché une soixantaine d’individus, selon les chiffres revendiqués par les protestataires sur les réseaux sociaux, de monter à l’aide d’échelles sur ces terrasses dans le but de gonfler les rangs des manifestants. Des vigiles avaient été dépêchés pour tenter de contenir les intrus, en vain. « Des agents ont été brutalisés et blessés avant de se retirer pour éviter des confrontations encore plus violentes, dénonce la direction dans le même communiqué. Nous avons évacué les personnels de l’université présents.
Un agent de sécurité a été retenu plusieurs heures contre son gré par les occupants ».

L’université a fait appel à un huissier dans l’après-midi pour constater les faits. « Les instances représentatives du personnel seront consultées au plus tôt sur ces événements et leurs conséquences », a aussi promis la présidence. Sur Twitter, l’Unef-Tacle, mouvement à l’initiative de ces actions parfois violentes en faveur des « sans-facs »
s’est réjouie de cette arrivée « d’une délégation massive » constituée de syndicalistes de la CGT, FSU et SUD, ainsi que « d’enseignants et de travailleurs du public comme du privé ».

« Depuis 36 jours, le président de l’université Paris Nanterre, M. Gervais Lambony a joué le jeu du pourrissement mais aussi celui de la répression, en déployant une armada de vigiles, y compris sur le toit », dénonce l’organisation d’extrême-gauche, qui campe illégalement dans les locaux de la direction et empêche son bon fonctionnement. Reçus le lendemain des événements par la direction, qui leur a promis de faire ré-examiner des dossiers, les protestataires ont annoncé de nouvelles actions dans la semaine.

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