« C’est quoi, tout ce monde ? Il y a quelqu’un d’important ? » Le remue-ménage à l’entrée du marché de Noël a attisé la curiosité des visiteurs, ce vendredi 26 novembre à la mi-journée. Et pour cause : c’est le jour qu’a choisi Gabriel Attal pour se rendre au village de Noël de La Défense. La visite du porte-parole du Gouvernement intervenait au lendemain de l’annonce de nouvelles mesures sanitaires pour endiguer la reprise épidémique : accélération du calendrier de rappel vaccinal, réduction de la validité des tests PCR, ou encore fin de la fermeture systématique des classes dès le premier cas de Covid.

Ainsi, Gabriel Attal a choisi le plus grand marché de Noël de la région pour appuyer une autre mesure : le port du masque et l’extension du passe sanitaire aux lieux de fortes concentrations de personnes en extérieur, dont font partie les villages de Noël du pays. « On a annoncé un certain nombre de mesures pour lutter contre cette cinquième vague épidémique, et surtout pour permettre le maintien d’un certain nombre d’activités chères aux Français», explique-t-il.

«L’an dernier, à ce moment même, nous étions confinés, et les marchés de Noël étaient fermés. Cette année, ils sont ouverts car nous avons de nouveaux outils qui permettent de gérer cette situation : la vaccination et le passe sanitaire. D’après les retours que j’ai eus, ça fonctionne très bien. Les Français et les commerçants sont heureux de se retrouver ». À cette occasion, le porte-parole du Gouvernement a pu échanger avec les exposants, autant sur leurs produits que sur les gestes barrières à respecter. Le passe sanitaire est en effet demandé à l’entrée du marché, et le masque peut être enlevé uniquement pour se restaurer. Des mesures restrictives qui connaissent un accueil mitigé du côté des commerçants.

Shayan, traiteur afghan, pense que « si le Gouvernement prend cette décision, même si on n’est pas d’accord, c’est pour notre bien », tout en trouvant « bizarre » de ne pas demander le passe sanitaire à l’entrée du centre commercial Westfield les 4 Temps qui se situe seulement à quelques mètres de là.

« Est-ce vraiment justifié de le rendre obligatoire dans un lieu en extérieur comme celui-là ?, se demande Serge. C’est parce qu’il y a de la moquette qu’on demande le passe ? 
Je suis d’accord qu’il faut peut-être durcir les conditions avec la reprise épidémique, mais à l’extérieur, j’ai du mal à comprendre ».

Depuis son étalage, Jean-Claude est plus mesuré. « Je trouve que c’est justifié, tempère-t-il. Après, je ne suis pas scientifique, ce n’est pas mon avis qui compte. Mais s’ils le font,
c’est que c’est nécessaire. Il risque d’y avoir une foule importante, donc j’espère bien qu’il y ait des mesures pour préserver les gens. Si c’est que ça, c’est pas grave. L’essentiel, c’est que l’on puisse travailler, et que les gens ne soient pas en danger ».

CREDIT PHOTO: LA GAZETTE DE LA DEFENSE