Reconnaissable entre mille avec son allure de mille-feuille de béton, la tour Aurore s’est ainsi longtemps distinguée par sa façade, marquée d’un enchevêtrement de pourtours blancs signalant chacun de ses étages. L’édifice va conserver cette signature en dépit de sa rénovation complète engagée depuis octobre 2019. Seule différence notable, parce qu’exhaussée, la tour comptera à sa livraison 27 étages, dont une surélévation de six niveaux. Elle culminera alors à 133 mètres, soit 20 mètres de plus qu’auparavant.

Jugée vétuste au début des années 2010, la tour Aurore désaffectée devait être démolie dans le cadre du plan de renouveau de la Défense pour laisser place à une tour de nouvelle génération de 42 étages, pouvant offrir à ses 5 000 occupants les dernières innovations en matière de respect de l’environnement et de confort de travail. Air² fut le nom retenu pour cette nouvelle construction, censée jouxter la tour D2. Certainement une référence au célèbre petit robot R2-D2 de la Guerre des étoiles…

Mais, c’est finalement l’idée d’une restructuration intégrale de la tour Aurore qui lui est préférée. « Le choix de restructurer la tour Aurore présente de nombreux bénéfices, rappelle Paris la Défense, organisme aménageur du quartier d’affaires sur son site internet. Celui d’abord de venir transformer un actif obsolète de seconde génération tout en faisant profiter aux futurs utilisateurs de prestations similaires aux actifs neufs qui répondent aux demandes du marché. Ce choix permet également de limiter l’impact environnemental qui est important dans le cas d’une démolition-reconstruction et de livrer un actif modernisé dans un calendrier plus resserré ».

La rénovation est bien avancée, puisque la nouvelle façade est désormais posée. Le chantier en est à présent à l’installation des réseaux de chauffage et climatisation et aux travaux de plomberie. La Défense devra la nouvelle monture de la tour Aurore aux architectes français Jean-Paul Viguier et Nicolas Sisto, qui auront eu la lourde tâche de la
moderniser, tout en respectant le travail accompli à l’orée des années 1970 par leurs pairs
Claude Damery, Pierre Vetter et Gilbert Weil.

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