À la station Châtelet, un individu suspect est repéré par des policiers le 8 novembre dernier. L’homme regarde avec insistance les effets personnels des passagers qui l’entourent. Pris en chasse, il sera arrêté en flagrant délit à la station Neuilly-sur-Seine, après avoir dérobé le téléphone d’une femme, qui ne s’était aperçue de rien.

Plusieurs fois condamné pour des faits identiques, ce clandestin algérien en a même fait un business à part entière. Il sera déféré devant le tribunal de Nanterre le 10 novembre dernier. « Vous avez déclaré en garde-à-vue : ‘‘ Je vole dix à vingt téléphones par jour en ce moment, je me fais 2  000  euros par jour et je mange pour 1 000 euros par jour’’, indiquera un brin dubitative la présidente du tribunal à son audience. Vous n’avez pas l’impression d’exagérer un peu… ? ».

Le prévenu lui assurera avoir arrêté le vol de portable, et avoir fait ce coup à cause d’une bagarre avec des policiers. « Vous avez en effet dit qu’ils vous avaient abîmé votre veste et qu’il vous fallait 700 euros pour une nouvelle. Une veste de luxe… », précisera amusée la présidente à ses assesseurs.

L’homme sera aussi jugé pour le cambriolage, en réunion, de la maison d’une vieille dame en août 2020. « Sur le Coran de ma mère, j’ai rien volé ! », se défendra ce SDF, qui expliquera avoir seulement cherché un squat. Il écopera de huit mois avec mandat de dépôt et d’une interdiction de territoire de dix ans.

CREDIT PHOTO: LA GAZETTE DE LA DEFENSE