Il plane à La Terrasse une ambiance apaisante, zen, calme. C’est l’impression qui se dégage lorsque l’on vient voir la nouvelle exposition de Chourouk Hriech, intitulée « Mers célestes ». Ici, on retrouve accrochés au mur de grands dessins en noir et blanc, qui sont la spécialité de l’artiste, mais pas seulement. Le contraste est fait avec de petits tableaux aux multiples nuances de bleus, qui évoquent des paysages entre ciel et mer.

La mer. L’eau. Elle est omniprésente dans cette exposition. La notion de paysage est ici au cœur de l’exposition, tout comme l’idée d’oasis. Cela se voit par la mise en scène centrale de l’exposition, à travers une œuvre dénommée La Pause, où des sculptures d’animaux, peintes en blanc, sont posées sur des plexiglas de couleur noire.

Peinture et dessin ne sont pas les seuls supports artistiques présents dans l’exposition.
Une vidéo est aussi installée, où l’on voit une personne marcher au bord de l’eau et y rentrer, jusqu’à ce qu’on ne la voie plus. Le tout sur une musique très calme et apaisante, voire quelque peu mystérieuse.

Qu’a voulu montrer Chourouk Hriech ici ? Tout un travail est fait par l’artiste dans cette exposition pour évoquer la construction du paysage, et la façon dont l’art peut « constituer des environnements dans lesquels les visiteurs renouvellent leur perception de l’espace, en particulier grâce à un traitement singulier du paysage et à une réflexion particulièrement poussée sur la question du décor », comme cela est exprimé dans le communiqué de presse de l’exposition.

Il est question aussi d’évoquer le temps qui passe, et de nous apprendre à apprécier le chemin qui nous mène à toute finalité, plutôt que de se précipiter tête baissée vers cette finalité. Le visiteur embarque, en poussant la porte de La Terrasse, pour un voyage apaisant vers l’impermanence, et une redéfinition de la notion de décor.

CRÉDIT PHOTO : HÉLÈNE BRASSEUR