Anciennement installée sur la commune de Nanterre, la Chambre de Commerce et d’Industrie du département s’est implantée en février dernier en plein cœur du quartier d’affaires. Une étape, qu’elle veut symbolique.
C’est sans la certitude qu’ils occuperont encore ses bureaux d’ici quelques semaines que les membres les plus éminents de la Chambre de Commerce et d’Industrie des Hauts-de-Seine ont inauguré leur nouveau siège, le 12 octobre dernier, à Cœur Défense. Bien que, beaucoup d’entre eux, qui attendent les prochaines élections internes prévues le 27 octobre 2021 pour être fixés sur leur sort, se sont déjà installés il y a plusieurs mois maintenant.
Depuis février 2021, la CCI du département a transféré progressivement les 65 salariés de son ancien siège de Nanterre, situé dans l’immeuble Via Verde, vers les 1 300 mètres carrés du second niveau de la tour A de Cœur Défense, le plus grand ensemble immobilier de bureaux d’Europe. L’aménagement a tenu compte des dernières attentes du personnel et des employeurs, avec bureaux en flex office, salles de réunion et petites pièces fermées pour les appels confidentiels.
Une partie de l’espace de co-working Wojo a également été louée pour plus de flexibilité et pour rapprocher la CCI des jeunes entrepreneurs. « Cette nouvelle localisation à la Défense n’est pas un simple changement de bureaux, cela traduit un changement profond de notre organisation », prévenait à l’inauguration le président de la CCI 92, Patrick Ponthier.
En clair, la Chambre consulaire souhaite marquer son recentrage vers l’accompagnement aux grandes entreprises et le soutien aux startups et jeunes chefs d’entreprises innovantes. La CCI entend d’ailleurs se faire une réputation de facilitateur de financement des jeunes pousses.
« Je pense que nous avons un petit problème de communication sur l’ensemble de ce que nous faisons vis-à-vis des chefs d’entreprises, notamment notre capacité à les accompagner dans leurs besoins de financements publics ou privés, alors qu’il y a des experts extrêmement compétents à la CCI 92 », soulignera en ce sens Benoît Feytit, vice-président de la CCI 92.
Une mue, dont les écueils ont été cernés par le président des Hauts-de-Seine, Georges Siffredi, qui a jugé bon de rappeler aux dignitaires que l’installation de la CCI à la Défense, « qui concentre de nombreux sièges sociaux de grands groupes, ne doit pas faire oublier que ce sont les PME, TPE, les artisans et les commerçants qui représentent 98 % du tissu économique du département ».
L’inauguration fut aussi l’occasion pour les acteurs économiques et politiques du territoire de vanter leur bilan en matière d’accompagnement et de soutien financiers apportés aux entreprises durant la crise sanitaire. « Avec la CCI et la CMA (Chambre des métiers et de l’artisanat, Ndlr), nous avons joué un rôle décisif dans cette réussite, s’est félicité Georges Siffredi. Nous avons mis en place le fonds départemental Relance 92 dans des temps records pour les entreprises de moins de 20 salariés, avec des subventions allant de 2 000 à 10 000 euros pour les aider à faire face au paiement des loyers ou à la perte de chiffre d’affaires ».
30 millions d’euros ont ainsi été engagés. Une somme à laquelle se rajoutent les 13,3 milliards d’euros de prêts garantis par l’État, les 1,7 milliard d’activité partielle et les près de 1 milliard du fonds de solidarité.
« Il y a un deuxième moment, c’est le déploiement du plan de relance. Soit près de un milliard d’euros dans les Hauts-de-Seine, dont 700 millions d’allègement des impôts de production, appuiera le préfet des Hauts-de-Seine, Laurent Hottiaux. La CCI a pris un rôle très important dans ce plan, pour identifier les filières dans le besoin et mobiliser les chefs d’entreprises sur les appels à projets ».
