Situées toutes trois dans le secteur esplanade sud, ces tours figurent parmi les premières du quartier d’affaires. Atlantique (1970), seule à n’avoir jamais été rénovée en profondeur, brille par son authenticité – sa vétusté diront certains – et son style caractéristique des années 1970, avec ses vitres teintées et ses éléments verticaux blancs qui griffent sa façade. Livrée en 1970, l’on doit ses 27 étages et ses 26 000 mètres carrés de plateaux au trio d’architectes Jean-Robert Delb (grand prix de Rome 1957), Michel Chesneau et Jean Verola.

Si la tour Ariane, anciennement PB13 (1975), a elle aussi conservé son habillage qui la distingue tant dans le paysage, son intérieur fut entièrement réhabilité en 2007-2008, près de 40 ans après sa livraison. Louée par une large palette d’entreprises, la tour n’a jamais abrité une seule grande compagnie susceptible de lui donner son nom. Elle se caractérise par sa façade en béton, et non en verre, recouverte d’une seconde peau. Constitué de grandes plaques juxtaposées, cet exosquelette d’écailles métalliques est percé par les centaines de fenêtres des 36 étages de la tour.

L’édifice doit cette allure si particulière à l’architecte en chef de la Défense, Jean De Mailly, également à l’origine de la tour France, Nobel, Générale et membre du trio de bâtisseurs du Cnit. Enserrée entre sa cadette et sa benjamine de voisines, la tour Opus 12 (1973) a radicalement évolué, par rapport au cliché que la Gazette vous présente aujourd’hui. Jumelle d’Atlantique pour ce qui est du style [bien qu’on la doive à d’autres architectes], elle fut totalement désossée et sa façade remplacée au début des années 2000. Elle abrita, comme la photographie l’atteste, le Crédit Lyonnais mais aussi le siège de l’ancêtre de l’établissement public Paris la Défense, l’EPAD devenu EPADESA, entre 2007 et 2012. À noter l’absence sur le cliché de l’immeuble Île-de-France, construit en 1982 et en cours de refonte intégrale dans le cadre du projet Altiplano.

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