Inauguré par le Général de Gaulle et le ministre de la Culture d’alors, André Malraux, le Cnit est un des symboles de la Défense. Il y a pourtant été édifié avant même qu’un projet de quartier d’affaires à l’américaine ne germe dans l’esprit des autorités françaises. Tout le moins, à cet emplacement bien précis. D’abord Centre national des industries techniques, le Cnit est un vaste hall d’exposition capable d’accueillir aussi bien des salons nautiques que des événements dédiés à l’enfance, à l’industrie ou à horticulture.

Ses 100 000 mètres carrés d’origine sont couverts d’une toiture au style et à la conception révolutionnaire, encore au vu des standards d’aujourd’hui : une voûte autoportante de 22 500 mètres carrés. D’une épaisseur de seulement six centimètres, celle-ci reprend le concept inventé par l’ingénieur Nicolas Esquillan de double coque avec raidisseurs à l’intérieur. Les ailes d’un avion suivent pour ainsi dire le même principe de fabrication, alliant légèreté et solidité.

Une technique utilisée comme un clin d’œil involontaire à l’ancienne usine Zodiac, fabricant français de matériel aéronautique, et qui a laissé place au Cnit après sa destruction. Imaginé comme un substitut du Grand Palais, le Centre national des industries techniques va peu à peu muter, à mesure que les tours d’affaires transforment le paysage et la nature même du quartier. Avec la construction en 1978 du Parvis de la Défense, faits de grandes dalles recouvrant le réseau routier et ferroviaire sous-terrain, l’édifice va perdre en attrait au profit du parc des expositions de la Porte de Versailles.

Le Parvis ayant rehaussé le niveau de la chaussée, les entrées ont dû être modifiées et remontées à leur tour. Le Cnit subira ensuite deux réhabilitations, en 1988 et en 2009, sous l’égide de ses propriétaires successifs : la Sari puis Unibail-Rodamco. Ils permettront de donner au bâtiment son apparence et son rôle actuel, soit un espace liant hôtellerie, commerces et bureaux accessibles via cinq passerelles extérieures.

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