Onze blessés légers, intoxiqués par les fumées. C’est le bilan, selon les informations du journal Le Parisien, de l’incendie déclenché par un détenu à la maison d’arrêt de Nanterre mercredi 8 septembre dernier. Quelques instants plus tôt, cet homme, bien connu des services de police, avait une altercation avec un autre prisonnier. Probablement une histoire de paquets de cigarettes. Une querelle au motif anodin, qui aurait pu très mal tourner.

Les surveillants pénitenciers appelés à intervenir pour séparer les deux protagonistes ont jugé bon d’enfermer temporairement l’un des fauteurs de trouble dans une salle d’attente. Une pièce dont la fonction n’était plus tout à fait respectée puisqu’elle servait avant tout de débarras. Une aubaine pour le détenu très énervé et n’admettant pas qu’on l’isole dans cette pièce encombrée. Pour se venger, il déclenchera un incendie en embrasant ce qui se trouve autour de lui, soit une poubelle pleine avant de jeter dans les flammes plusieurs matelas.

Du fait d’un traitement contre les flammes, ceux-ci ne s’enflamment pas mais dégagent rapidement un épais panache de fumée qui envahit les couloirs du bâtiment B et l’intérieur des cellules jusqu’à l’étage supérieur. L’incendiaire est immédiatement évacué de la « salle d’attente ». « L’établissement a évidemment été très désorganisé, soulignera la directrice de la maison d’arrêt interrogée par nos confrères. Il y a eu un vent de panique, nous avons évacué tous les détenus de l’aile… »

Des policiers, des sapeurs-pompiers ainsi que l’équipe régionale d’invention ont été mobilisés. Au total, huit détenus et trois fonctionnaires de la maison d’arrêt ont été intoxiqués par les fumées. Certains ont même été hospitalisés. Le responsable de ce sinistre a été conduit en garde-à-vue et y a reconnu les faits. Ne reste plus qu’à remettre en état l’aile du centre ravagée par les flammes. « Nous aérons et procédons aux premières réparations pour remettre les cellules en état », précisera la directrice des lieux au quotidien.

En janvier 2017, le centre pénitencier avait déjà été le théâtre d’un incendie. Un détenu avait mis le feu à son matelas pour d’obscures raisons. Il avait été gravement blessé par le feu.

CRÉDIT PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE DE LA DÉFENSE