Le 19 août dernier, à la maison d’arrêt de Nanterre, un détenu réintègre sa cellule et découvre que sa télévision n’a pas été réparée, contrairement à ce qu’il avait demandé. Hors de lui, il insulte le premier gardien venu, en l’occurrence une gradée de la prison, venue prêter main forte aux surveillants. « Qu’est-ce que tu veux sale pute, salope ! », lui lancera à sa vue le criminel, avant de cracher en sa direction.

Une agression qui aura choqué la gardienne et qui vaudra au détenu 30 jours de mitard. Soit un mois sans sa précieuse télévision. Pas de quoi le faire réfléchir sur la portée de ses actes : « C’était tout à fait normal d’être énervé, se justifiera le multirécidiviste lors de son audience le 7 septembre dernier au tribunal de Nanterre. Je m’en excuse, mais pas par rapport à elle, mais par rapport à ma colère ». Sans considération aucune pour cette fonctionnaire pénitentiaire, qu’il ne « connaissait ni d’Eve, ni d’Adam », le détenu écopera de deux mois de prison ferme et 400 euros de préjudice moral.

Une somme qui s’ajoutera aux 3 000 euros d’impayés qu’il doit à des victimes antérieures. Ce prisonnier avait déjà fait parler de lui en mettant le feu à sa cellule. Brûlé au troisième degré, il avait dû subir des greffes de peau.

CRÉDIT PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE DE LA DÉFENSE