Place aux choses sérieuses, très sérieuses même. Car c’est rien de moins qu’un derby qui attendait le Racing 92 de Laurent Travers samedi 4 septembre en fin d’après-midi face au Stade Français, sur les terres de ce dernier. Et avec le retour du public, enfin.

Même si dès la deuxième minute, les Parisiens ouvrent le score avec une pénalité de Joris Segonds, le Racing 92 ne met pas beaucoup de temps à se réveiller. Et avec Paris sanctionné pour un plaquage haut, Maxime Machenaud égalise à la 6ème minute (3-3). Puis c’est Antoine Gibert qui donne l’avantage pour le Racing avec une nouvelle pénalité (3-6). On sent les Ciel et Blanc imposer petit à petit leur patte sur le rythme de la rencontre. Jusqu’à une première tentative d’essai de Juan Imhoff après le quart d’heure de jeu.

Tentative, car l’essai n’est pas validé du fait d’un passage en touche de l’Argentin avant de marquer. Peu importe, le Racing se venge quelques minutes plus tard, avec un essai du talonneur Camille Chat, de retour sur les terrains après une fracture du péroné en fin de saison dernière. Avec la transformation de Maxime Machenaud, le score est de 3-13 pour les visiteurs à la 21ème minute.

Peu de temps après, c’est au tour du jeune Donovan Taofifenua de marquer, après une belle avancée des Ciel et Blanc. Machenaud transforme à nouveau et le Racing mène désormais sur le score de 6-20 à la demi-heure de jeu, avec beaucoup de sérénité en cette rentrée des classes. Mais cela n’allait pas durer…

En fin de première mi-temps en effet, Paris va reprendre du poil de la bête. D’abord avec une première touche ratée par Camille Chat, qui offre une mêlée pour les Parisiens. Ces derniers la reprendront plusieurs fois, le Racing cumulant les fautes. Au point qu’un carton jaune tombe contre le pilier George-Henri Colombe, tout juste rentré en jeu pour remplacer Hassane Kolingar. Les Parisiens montrent un regain d’énergie, sans pour autant concrétiser au score, qui reste à 6-20 pour le Racing à la mi-temps.

Le retour des vestiaires se fait toujours à 14 pour les Ciel et Blanc, qui sont directement sanctionnés. Puis c’est au tour des Parisiens de se retrouver à 14, après que Kylan Hamdaoui ait bousculé Donovan Taofifenua en l’air. Maxime Machenaud creuse un peu plus l’écart avec une nouvelle pénalité du fait d’un plaquage haut de l’ouvreur parisien Joris Segonds sur Gaël Fickou. Une certaine nervosité semble se dégager de l’équipe qui reçoit (9-26 à la 58ème minute).

Le Racing va définitivement prendre le dessus jusqu’à la fin de la rencontre, même avec des essais de Naivalu à la 64ème (14-26) et de Hamdaoui à la 78ème pour Paris. Cette domination, elle se manifeste par une pénalité tapée par le jeune Nolann Le Garrec, remplaçant un impeccable Machenaud, et par un essai d’un autre joueur de retour de blessure : Olivier Klemenczak.

Le score final est de 21-36 pour les joueurs de Laurent Travers, qui malgré un certain trou d’air en milieu de partie et une faiblesse en mêlée par rapport à leurs adversaires, ont su montrer beaucoup d’efficacité. Prochain rendez-vous du Racing pour confirmer cette belle entame de saison : la réception du vice-champion de France et vice-champion d’Europe rochelais, samedi 11 septembre à 21h05 à la Paris La Défense Arena.

CRÉDIT PHOTO : ILLSUTRATION / HÉLÈNE BRASSEUR