Après quatre mois d’activité et près de 250 000 injections effectuées, le centre de vaccination de la Paris la Défense Arena a dû vider l’aile du stade qu’il occupait pour laisser place aux spectateurs, qui devraient se masser dans les allées de l’Arena pour la rentrée culturelle et sportive. Une fermeture problématique, car le gouvernement souhaite maintenir un taux de vaccination élevé face à la contagiosité du variant Delta, majoritaire en Île-de-France depuis la fin du mois de juin.

Alors la préfecture a sollicité le Département des Hauts-de-Seine, afin de trouver un substitut au vaccinodrome du quartier d’affaires. Le bâtiment abritant le Pôle Léonard de Vinci, propriété de Département, a été choisi pour prendre la succession de la Paris la Défense Arena. Comme pour son prédécesseur, « les actions de vaccination seront menées conjointement par la Croix-Rouge, la brigade des sapeurs pompiers de Paris et Generali-Europ Assistance », précise un communiqué du Département.

Ce centre de grande capacité sera piloté par la Préfecture. La logistique sera quant à elle assurée par le Département. Il accueillera ses premiers patients à partir de demain, jeudi 2 septembre. Des créneaux de vaccination peuvent d’ores et déjà être réservés sur la plateforme Doctolib. Le reprise des activités sportives en ce mois de septembre a également incité la Mairie de Courbevoie à trouver un nouveau lieu d’accueil pour son centre de vaccination.

Déplacé du stade Jean-Pierre Rives au gymnase Jean Blot voisin, il reçoit depuis le 23 août dernier uniquement sur rendez-vous. Des rendez-vous pouvant être pris par téléphone (01.71.05.73.58.) ou via la plateforme Doctolib. « On a déménagé le centre courant août pour poursuivre la vaccination malgré la reprise de toutes les activités sportives et culturelles, explique Caroline Paolino, responsable de la prévention santé à la Mairie de Courbevoie. Il fallait qu’on trouve un endroit moins impacté par ces activités. C’est le gymnase Jean Blot que l’on a choisi ».

Son ouverture le samedi – le centre Jean-Pierre Rives était le plus souvent fermé le week-end – compense la baisse de sa capacité d’accueil hebdomadaire, passée de 3 000 à 2 000 patients par semaine. Malgré cette diminution, le centre se devra d’encaisser une possible demande de vaccination en hausse, notamment due à l’entrée en vigueur du passe sanitaire. « Les annonces liées à l’obligation vaccinale de certaines catégories de personnes et le passe sanitaire ont incité des gens à le faire, y compris chez les mineurs », explique Caroline Paolino.

« La population est plutôt réactive sur la question de la vaccination. Mais, on poursuit l’effort parce que dès maintenant, il y a la troisième dose qui se profile pour un certain nombre de personnes, celles qui ont pris plus de temps pour se décider viennent seulement maintenant à notre rencontre. On a encore du chemin à faire sur la vaccination pendant plusieurs mois ».

L’ensemble de la population n’est en effet pas encore vaccinée. 61 % des Franciliens présentaient, au pointage du 23 août, un schéma vaccinal complet (deux doses). Un chiffre encourageant mais la tendance est à la baisse depuis début août dans la région. Après la période estivale, la baisse du nombre d’hospitalisations (-10 % entre la semaine 32 et 33) et d’admissions en soins critiques (-15 % entre la semaine 32 et 33) en Île-de-France – une baisse particulièrement visible dans les Hauts-de-Seine – la rentrée pourrait signer un regain de mobilisation pour la vaccination.

CRÉDIT PHOTO : LA GAZETTE DE LA DÉFENSE