Depuis un an, la mairie de Nanterre a décidé de s’occuper des îlots de chaleur urbains qui peuvent rendre difficile la vie des habitants durant les périodes de fortes chaleurs ou de canicule. Plusieurs quartiers de Nanterre sont particulièrement concernés par ces phénomènes liés notamment aux nombreuses constructions ou aux revêtements.
La Maire, après un an d’études et de concertation, a rendu un premier rapport permettant de mieux connaître les enjeux et les premiers axes de travail pour rafraîchir les zones les plus chaudes de la ville.

En 2015, la Ville de Nanterre a inscrit dans son plan climat la nécessité de lutter contre les îlots de chaleur urbains. Cet axe de travail a également été inscrit dans le Plan d’aménagement et de développement durable (PASS) et dans le Plan local d’urbanisme (Plu) avec comme objectif commun : « Réduire le phénomène d’îlot de chaleur urbain afin de mieux gérer les périodes de forte chaleur et d’améliorer le confort des habitants, en facilitant le rafraîchissement de l’air la nuit pour compenser la chaleur accumulée par les constructions pendant la journée ».

Dans le rapport publié suite aux études menées de juin 2020 à juin 2021, la Ville décrit le phénomène d’îlots de chaleur urbains. Il est ainsi expliqué : « Le terme îlot de chaleur urbain (ICU) caractérise ainsi un secteur urbanisé où les températures de l’air et des surfaces sont supérieures à celles de la périphérie rurale ».

L’an dernier, des balades thermiques avaient été organisées pour faire découvrir aux habitants les zones les plus sensibles et demander leur avis sur les actions à mettre en place (voir nos éditions des mercredi 16 septembre 2020 et 23 septembre 2020).

Après cette phase de concertation et les études menées, Nanterre a dévoilé les principaux enseignements dans son rapport. En tout, les îlots de chaleurs représentent 25 % du territoire et sont notamment très présents au niveau de la zone d’activité Guilleraies, autour du chantier du futur quartier des Groues et autour du Palais des sports.
Les températures peuvent très largement varier en fonction des surfaces sur lesquelles ont été réalisées les études.

Les conséquences peuvent être économiques avec des demandes en énergie qui augmentent ou environnementales et météorologiques. Elles peuvent également avoir un impact sur la santé des habitants « avec une augmentation des problèmes respiratoires ».

« La stratégie de plan d’actions se décline en cinq axes et 18 fiches d’actions », précise le résumé de l’étude de la municipalité. « Ces actions sont détaillées par l’intermédiaire de fiches actions qui précisent et détaillent chaque action », poursuit la Ville, présentant l’une de ses fiches actions dans son rapport.

Parmi les axes de travail, Nanterre indique la nécessité sur le long terme de s’appuyer sur la végétalisation de l’espace urbain ou encore sur le phénomène d’évaporation. Pour les projets urbains à venir, le rapport insiste sur les matériaux à utiliser en priorité pour éviter ces phénomènes.

Les services techniques de la ville réfléchissent également aux « dispositifs temporaires à mettre en place en prévention lors de la saison estivale/en cas d’urgence/dernier recours/de vague de chaleur importante ».

CRÉDIT PHOTO : LA GAZETTE DE LA DÉFENSE