Le projet « Le Chemin » : L’avenir du quartier d’affaires ?
Groupama Immobilier a dévoilé le résultat d’une étude d’un an menée avec des architectes, une prospectiviste et un sociologue sur le quartier d’affaires en temps de crise sanitaire pour proposer un nouvel avenir à la Défense.
Piloté par Groupama, un groupement d’architectes, de sociologue et de prospectiviste, ont étudié le quartier d’affaires durant la crise sanitaire pour proposer une nouvelle vision pour l’avenir. Mercredi 30 juin, sur le toit de la Grande Arche, symbole de ce quartier, le projet intitulé « Le Chemin » a ainsi été dévoilé.
« La Défense deviendra-t-elle une gigantesque friche tertiaire ? Interroge Éric Donnet, directeur général de Groupama Immobilier dans le dossier de presse de présentation du projet « Le Chemin ». Le temps d’une crise sanitaire, l’étrange spectacle d’un ensemble monumental déserté nous a forcé à nous poser la question ».
Ainsi, depuis septembre 2020, Groupama Immobilier a chargé cinq cabinets d’architectes, un sociologue et une anthropologue d’imaginer la Défense de demain, avec « un concept d’infrastructures piétonnes aériennes, baptisées « Le Chemin » ». Mercredi 30 juin, lors d’une conférence de presse, le travail mené par le groupement a pu être dévoilé sur le toit de la Grande Arche.
Dans le communiqué de presse du même jour, Groupama Immobilier indique ainsi que l’objectif de l’étude était de « résoudre plusieurs problématiques majeures », citant notamment la destruction des tours d’ancienne génération qui « engendre un bilan carbone désastreux ». Éric Donnet insiste ainsi dans le dossier de presse : « Pour « revitaliser » la Défense, il s’agit de changer radicalement de point de vue et de la ré-ancrer dans son territoire ».
L’ambition du projet « Le Chemin » serait ainsi de construire dans le quartier d’affaires un : « Chemin d’altitude reliant les tours entres elle et reliant les villes voisines à la dalle, créant la plus grande infrastructure piétonne d’Europe ». Groupama Immobilier souhaite que la Défense devienne un lieu plus touristique, à l’échelle du Château de Versailles ou de la Tour Eiffel, un centre de création artistique, un lieu pour les sportifs, « un laboratoire de nouveaux services pour les travailleurs » et « un modèle pour la ville bas-carbone de demain ».
Un projet qui s’inspire notamment de ce qui a déjà été réalisé à l’étranger comme les projets de la High Line à New-York, de la Silk Road Corridor à Shenzen ou encore de Seoullo 7017 Skygarden à Séoul. À la Défense, le projet s’est inspiré de la future tour The Link, projet cofinancé par Groupama Immobilier et qui sera constitué de « deux bâtiments reliés par trente passerelles » mais également de « jardins suspendus entre les deux bâtiments ».
Avec le projet Faire système, le cabinet d’architecte ChartierDalix propose quatre axes de travail, le premier étant d’installer dans le quartier d’affaires à différents endroits des « Piles » verticales pour augmenter les connexions entre les tours et les passerelles qui y seront reliées. Des jardins verticaux prendraient place sur l’Esplanade de la Défense, des « Portes » de liaisons positionnés « à la jonction des axes structurants de Puteaux et Courbevoie » et de mettre en place un plus grand réseau de passerelles aériennes.
Le coeur du projet de l’agence Enia Architectes repose lui sur un « Anneau », qui « surplombe le boulevard circulaire » avec des boucles « en partie centrale », désignées comme « les Sentiers », pour les mobilités douces. « À des endroits stratégiques, l’Anneau s’épaissit jusqu’à 50 mètres de large créant ainsi environ 40 000 m2 de places urbaines suspendues qui accueillent différentes animations ». Le projet proposé par l’architecte Maud Caubet intitulé Couture propose de créer « une forêt urbaine » près de la Grande Arche pour offrir « un poumon vert à la Défense ».
Pour Anne Demians, son projet Flying Line « est un double espace de circulation aérien permettant les déplacements des bicyclettes, des drones et des flâneurs. Avec ses rotondes qui retrouvent la dalle, à travers des rampes hélicoïdales, elle se glisse entre les tours ».
Enfin, l’architecte Christian de Portzamparc articule son projet « L’Avenue » autour de la revalorisation de l’Esplanade. Il propose « une avenue de trente mètres de large bordée d’immeubles résidentiels », avec une « promenade continue de toiture en toiture », à 30 mètres au-dessus de la dalle.
Groupama Immobilier indique dans son dossier de presse que les six prochains mois permettront : « D’approfondir [le projet] avec les décideurs publics, les citoyens, les acteurs privés, dans l’optique de fédérer autour du Chemin et de faire advenir le projet ».
