C’était fin septembre 2020. Corinne de Conti, directrice du toit de la Grande Arche, annonçait par communiqué la fermeture temporaire du lieu offrant l’un des meilleurs panoramas du quartier d’affaires : « Partir pour mieux se retrouver, lorsque les interdits seront moins nombreux et que la situation nous permettra d’accueillir normalement nos visiteurs, nos amis et followers ».

La crise sanitaire, qui s’était moins faite ressentir durant la parenthèse estivale, avait repris de plus belle à l’automne dernier et contraint la direction à la fermeture, le 1er octobre 2020. Neuf mois plus tard, Corinne de Conti peut enfin annoncer la réouverture du toit, programmée au 1er juillet prochain. « Il y avait trop de contraintes pour ouvrir le 19 mai, explique sa directrice. Il y avait encore des couvre-feux, des jauges… À partir de juillet, nombre d’interdits seront levés, les jauges seront plus flexibles, quoique nous somme toujours en attente du protocole sanitaire de la préfecture ».

Le toit de la Grande Arche, outre sa terrasse, offre un espace d’exposition et une salle de restaurant. Les jauges actuelles autoriseraient le passage de 800 personnes en journée et 1 000 en soirée. « Est-ce qu’il va falloir appliquer un passe sanitaire au-dessus du seuil des 800 ? Des 1 000 ? Rien n’est encore très précis », déplore Corinne de Conti.

Il est pourtant temps de rouvrir, pour engranger des recettes. La crise sanitaire a sérieusement affecté les finances de la société gérante de l’endroit, malgré la mise en chômage partiel des cinquante salariés. « Le toit de la Grande Arche a une classification ERP (établissement recevant du public, Ndrl) sur un IGH (immeuble de grande hauteur, Ndrl). Donc, pour tout ce qui est sécurité, il y a des protocoles stricts, explique la ­directrice. Les charges sont donc importantes, d’autant qu’il coûte aussi plus cher de faire monter de la nourriture à 110 mètres de hauteur ».

Malgré les pertes, le prix du billet devrait rester inchangé dans les mois à venir. « Au-delà des pertes financières, nous avons surtout engrangé un déficit de notoriété, concède la direction. Il va falloir qu’on refasse parler de nous pour que les gens reviennent ». A partir du 1er juillet, les visiteurs pourront admirer la vue sur le quartier d’affaires, mais aussi manger dans le restaurant (55 places disponibles, Ndrl) avant d’aller voir l’une des deux expositions programmées cet été (voir page 14).

CRÉDIT PHOTO : LA GAZETTE DE LA DÉFENSE