Le rachat de Suez par Veolia ­définitivement acté, après l’accord de principe conclu le 11 avril ­dernier, il ne restait plus au conseil d’administration de Suez, présidé par Philippe Varin, qu’à choisir son futur actionnariat. Veolia, qui s’est engagé à ne pas avaler entièrement l’ancienne Lyonnaise des Eaux, a laissé à sa concurrente la ­gestion des activités Eau et ­Propreté France du groupe. Les investisseurs prêts à mettre la main au pot pour s’en emparer, ont parfois laissé ­planer le doute quant à leurs réelles ­intentions d’achat.

L’a finalement emporté le consortium constitué du fonds d’investissement français Meridiam, de GIP (environ 40 % du capital chacun) et du partenariat formé par la Caisse des dépôts et CNP Assurances, détenteur de 20 % des actions de l’entreprise. L’offre du consortium prévoit un actionnariat salarié à hauteur de 3 %, pouvant passer à 10 % d’ici 7 ans. Pas de quoi satisfaire l’Union syndicale Suez (CGT-CFTC-CFDT), qui demandait 11 % de participations.

« Aucune réjouissance de notre côté, dénonce les syndicats dans un communiqué daté du 14 mai, seulement le constat d’un énorme gâchis industriel et d’une incertitude sociale plus que jamais prégnante pour les salariés ».

CRÉDIT PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE DE LA DÉFENSE