« C’est vous ? », lance sans attendre la présidente du tribunal. « C’est moi », lui rétorque sans détours le prévenu. Mercredi 5 mai comparaissait devant le tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre un jeune marocain de 25 ans, au casier lourd de cinq condamnations pour vols. Suspecté dans le cambriolage d’une entreprise d’Asnières-sur-Seine, dans la nuit du 8 au 9 mars 2019, celui-ci a d’emblée reconnu son implication.

Les preuves accablantes ne lui laissaient entrevoir d’échappatoires. Tuyauté par un complice, demeuré à ce jour introuvable, le jeune homme avait décidé de visiter les bureaux de cette société des Hauts-de-Seine en brisant le carreau d’une des vitres. Blessé, le malfaiteur parviendra à emporter 43 000 euros d’objets de valeur, non sans laisser çà et là de précieuses gouttes de sang pour la police scientifique.

Avec 47 effets volés, dont des ordinateurs et imprimantes, le casse semble impliquer « une filière », comme le soulignera le procureur dans sa plaidoirie. Mais, le jeune homme assurera être parvenu à emporter le volumineux butin de la force de ses seuls bras. Le tribunal condamnera à six mois de prison l’accusé avec mandat de dépôt, assortis d’une interdiction définitive de se présenter après avoir purgé sa peine sur le territoire français.

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