Suez va peut-être remporter une bataille dans la guerre qui l’oppose à Veolia. Alors que le rachat de 29,9 % de son capital par son concurrent n’a été que suspendu par la justice, l’ex-Lyonnaise des Eaux poursuit sa lutte devant les tribunaux, pour faire invalider toute l’opération. L’ entreprise a ainsi obtenu, du tribunal de commerce de Nanterre, trois ordonnances autorisant des huissiers, accompagnés d’experts en informatique, à effectuer le 26 novembre dernier des saisies aux sièges de Veolia, d’Engie et de Meridiam, potentiel acquéreur de Suez Eau et pièce indispensable de l’OPA pour respecter les lois de la concurrence. 

La justice tente notamment de s’assurer que les trois entreprises ne se sont pas entendues en secret avant l’annonce publique par Engie de la vente de ses parts dans Suez, fin juillet 2020. Suez, qui pense qu’une entente s’est faite entre ces protagonistes, afin d’empêcher toute offre concurrente sérieuse dans les délais impartis. Suite à ces saisies, Veolia a fait savoir qu’elle n’avait « rien à cacher ». Ni elle, ni Engie, ni Meridiam n’ont pour l’heure indiqué contester les saisies et demander un référé contre les ordonnances du tribunal de commerce de Nanterre.