Le conseil d’administration d’Engie a rejeté, en l’état, l’offre de rachat de ses parts de Suez par Veolia. L’ex-Lyonnaise des Eaux, opposé à l’opération, n’a encore pas déposé de contre-offre.
Engie fait grimper les enchères. Le conseil d’administration de l’entreprise, réuni le 17 septembre dernier, a analysé la proposition de rachat de ses 29,9 % du capital de Suez par Veolia; offre déposée le 30 août dernier et valable jusqu’au 30 de ce mois. « Le Conseil a considéré que cette offre n’est pas acceptable en l’état », a indiqué Engie dans un communiqué de presse à l’issue des délibérations.
Veolia a offert 15,50 euros par action à Engie, soit une surcote réelle par rapport à la valeur de Suez cet été. Une proposition jugée trop faible par le vendeur, qui espère faire flamber les prix. La direction de Suez, qui se refuse toujours à l’OPA de son principal concurrent français, prépare la riposte. Elle espère mobiliser des investisseurs en leur promettant un doublement du cours de Bourse d’ici 2 ans. Néanmoins, peu osent encore s’opposer au plan de Veolia, adoubé à priori par le gouvernement.
« Par ailleurs, le conseil a été informé des échanges avec Suez. Il a néanmoins constaté qu’à ce jour, aucune offre alternative n’était parvenue à Engie », précisait le communiqué de presse d’Engie du 17 septembre. Suez a jusqu’à vendredi 25 septembre pour présenter une offre. Auquel cas, le conseil d’administration d’Engie demandera à Veolia d’ajourner la date butoir de son OPA.
