Offre culturelle en ligne : La municipalité veut aller plus loin
Grâce à l’expérience du premier confinement, les établissements culturels de la Ville proposeront plus de contenus en ligne, notamment des œuvres d’art visuel, et un service de portage de livres aux seniors.
Le reconfinement du pays, entré en vigueur le 30 octobre dernier, était synonyme pour toutes les institutions culturelles, d’une nouvelle fermeture administrative. Mais, pas question pour la municipalité de Nanterre d’interrompre totalement ses rendez-vous culturels. L’heure est plus à l’adaptation et au retour des dispositifs déjà mis en place lors du premier confinement. Les services municipaux comptent bien se reposer sur leur expérience passée pour doper leurs outils d’accompagnement des personnes isolées et la programmation d’expositions et d’activités en ligne.
« S’il est plus facile de tout mettre en place, maintenant que nous en sommes à notre second confinement, on espère bien ne pas s’y habituer, prévient Lucie Champenois, conseillère municipale déléguée à la culture. Cette fois-ci, il a s’agit surtout de réactiver des procédures établies lors du premier confinement. Mais, on peut maintenant aller plus loin ». En plus du retour du drive dans les médiathèques de la Ville, avec un système de click & collect, la Mairie entend bien exploiter au maximum le site internet de son réseau de médiathèques, en y mettant en ligne davantage de contenus (œuvres audios, playlists…).
Innovation de ce reconfinement, un service de portage de livres, à destination des seniors de la Ville, devrait être mis en place. L’objectif est de ne pas maintenir les personnes âgées, cherchant à limiter leurs déplacements, dans l’isolement culturel. Mais c’est surtout via La Terrasse, l’espace d’art visuel de la Ville, que l’activité culturelle va se poursuivre à Nanterre. « On a prévu une offre numérique gratuite, avec des posts Facebook trois fois par semaine », détaille Lucie Champenois.
« Il n’y aura pas de thèmes génériques », explique Emmanuel Posnic, responsable de La Terrasse, qui organisera des cours d’arts plastiques en ligne les vendredis.
Ainsi, chaque lundi, se dévoilera sur le réseau social une des œuvres de Zohreh Zavareh, initialement exposées du 6 au 19 décembre à La Terrasse. L’artiste iranienne avait décroché cette opportunité de montrer son travail grâce au prix du département des Hauts-de-Seine, qu’elle a remporté en 2019 et qui accorde au gagnant une exposition personnelle l’année suivante dans un lieu culturel du territoire.
Les mercredis, ce sera au tour d’une œuvre d’art de l’espace public de se montrer sous toutes ses coutures, grâce à une photographie à 360° publiée sur les réseaux. Enfin, des cours d’arts plastiques seront organisés chaque vendredi sur la page Facebook de La Terrasse. « Il n’y aura pas de thèmes génériques pour ces ateliers, explique Emmanuel Posnic, responsable du secteur Arts Plastiques à La Terrasse. Chaque professeur proposera une activité en fonction de sa discipline et des contraintes liées au confinement ».
Ces cours devraient normalement être dispensés en direct, ce qui permettra aux élèves de réagir et de poser immédiatement leurs questions à l’enseignant du jour. « C’est en train d’être imaginé. Les choses peuvent bouger mais on espère mettre cela en place la semaine prochaine, précise Lucie Champenois, satisfaite d’avoir pu maintenir la restitution de l’opération Dessinons les gens extra-ordinaires. C’est un projet que nous avions lancé durant l’été. Nous allons en faire la restitution avec l’impression sur plaques des dessins réalisés ».
En juillet dernier, les Nanterriens avaient été invités à rendre hommage au personnel soignant et aux autres travailleurs de la crise sanitaire, en réalisant leur portrait. Ces réalisations seront exposées dans différents quartiers de la ville. « Au départ, l’exposition devait se tenir pour la journée internationale des droits de l’enfant, poursuit Lucie Champenois. Nous avons dû annuler l’opération pour éviter les attroupements, mais on a quand même tenu à exposer ses panneaux dans les rues, pour maintenir une activité culturelle par tous les temps ».
