Le tribunal de Nanterre jugeait un homme accusé par son ex-compagne de violences répétées, entre le mois de janvier et le mois de mars dernier, mercredi 21 octobre. Comparaissant libre à la barre, il a tenté de minimiser ses gestes et n’a pas hésité à rejeter la faute sur la victime, absente. « Ça m’arrive des fois, explique le trentenaire. C’est quand elle me pousse à bout. » Cette dernière justification ne convainc pas le tribunal. « Il n’y a que ça pour calmer votre femme c’est vrai, tance le président. Dans les affaires de violences conjugales, c’est toujours de la faute de la victime. »

Les faits, après lesquels la femme a porté plainte, se sont déroulés au début du mois de mars dernier, à Boulogne-Billancourt. À la suite d’une dispute en voiture, l’homme l’aurait frappée à plusieurs reprises. Résultat : « Elle a des traces à la lèvre, à la joue, sur le front », énumère le président de séance. Elle s’est ainsi vu prescrire quatre jours d’ITT.

Avouant à demi-mots l’avoir déjà frappée avant, l’homme est condamné à six mois de prison avec sursis probatoire de deux ans. À ses frais, il devra aussi suivre un stage conjoint violent et n’aura plus le droit d’entrer en contact avec la victime. 

RAPPEL
Les condamnations en première instance ne sont pas définitives puisque susceptibles d’appel. Jusqu’à leur condamnation définitive, les prévenus sont donc toujours présumés innocents.

PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE DE LA DEFENSE