Des membres du collectif écologiste Extinction Rebellion ont encore frappé, vendredi 16 octobre, indique Le Parisien. Les militants ont cette fois bloqué la cimenterie du groupe Lafarge, située sur le port de Gennevilliers. Une action simultanée a d’ailleurs été menée sur un autre site, dans le 15ème arrondissement de Paris.

« Des ‘‘activistes grimpeurs’’ se sont hissés au sommet de silos alimentant les camions malaxeurs, les toupies qui approvisionnent les chantiers en béton, illustre le quotidien national dans un article daté du même jour que le blocage. Une fois en haut, ils ont déployé des banderoles hostiles aux cimentiers. » L’action a eu lieu au petit matin : les membres du collectif se sont ainsi réunis dès 7 h sur les deux sites.

L’objectif de l’action : alerter les citoyens et politiques sur l’impact de l’industrie du béton, indique un militant dans les colonnes du Parisien. En plus, et comme le journal le rappelle, le géant de l’industrie et sous le vent des critiques. Il est soupçonné d’avoir financé des groupes djihadistes, dont l’organisation Etat islamique, en Syrie afin d’y maintenir son activité, le cimentier a tout récemment été accusé de rejeter des produits polluants dans la Seine.

Pointant du doigt une « opération de communication » de la part du collectif écologiste, le cimentier  a assuré Le Parisien de son intention de porter plainte. Ce n’est d’ailleurs pas la première action coup de poing des militants d’Extinction Rebellion dans les Hauts-de-Seine. En novembre dernier, le collectif accompagné des jeunes de Youth for Climate, avait ainsi bloqué le centre commercial Westfield les 4 Temps de la Défense pour protester contre la société de consommation et le Black Friday, lors d’une opération ironiquement baptisée Block Friday (voir notre édition du mercredi 4 décembre 2019).

Dans le même temps, cela n’est pas la première fois qu’Extinction Rebellion s’attaque au groupe Larfarge : en février dernier, 400 militants bloquaient le site du 15ème arrondissement de Paris, en septembre, ce site était à nouveau pris pour cible. La veille du blocage de Gennevilliers, le collectif avait d’ailleurs visé les sites de Pantin (Seine-Saint-Denis) et Bercy. 

RAPPEL
Les condamnations en première instance ne sont pas définitives puisque susceptibles d’appel. Jusqu’à leur condamnation définitive, les prévenus sont donc toujours présumés innocents.

PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE DE LA DEFENSE