C’était leur premier match en deux semaines. Après leur victoire sur les Saracens le 26 septembre dernier, les hommes de Laurent Travers devaient assez logiquement revenir au championnat français pour affronter La Rochelle samedi dernier. Un match reporté pour cause de positivité au Covid-19 de neuf joueurs dans l’effectif francilien. Entre temps placés à l’isolement, les racingmen ont pu remplir les conditions sanitaires pour rentrer sur la pelouse de la Paris La Défense Arena samedi 10 octobre et tenter de rester invaincus durant cette saison du Top 14.

Mais, le contexte ne favorisait pas une telle ambition. Opposés au Stade Toulousain, qui n’a pas dépassé les demi-finales de la Champions Cup au contraire du Racing, les joueurs du Plessis-Robinson n’ont pas tenu le choc sur la durée. Faute à un choix stratégique de la part de leur entraineur, Laurent Travers, qui a décidé d’économiser plusieurs piliers de son équipe afin de maximiser ses chances face à l’équipe des Chiefs d’Exeter, pour la finale de Coupe d’Europe prévue samedi 17 octobre, à l’Ashton Gate Stadium de Bristol.

Exit donc, les si précieux Virimi Vakatawa, Finn Russell, Teddy Iribaren ou encore Antonie Claassen. Place à l’arrière-garde du banc et aux espoirs Nolann Le Garrec, le demi de mêlée, Théo Costosseque, le centre et Max Spring, l’arrière, tout de même épaulés par l’expérimenté Maxime Machenaud. Le capitaine a marqué les premiers points de la partie, grâce à une des pénalités consenties par les Toulousains en début de match.

Mais, l’adversaire, qui a certes éprouvé des difficultés notamment en touche, a su trouver des solutions tout au long du match. Il s’est particulièrement montré redoutable lors d’actions fulgurantes, à l’image du premier essai marqué par l’ailier Matthis Lebel, qui a gagné son combat dans les airs pour la récupération du ballon après remise en jeu. Poursuivant sa foulée, il va à l’essai sans que le plaquage de Teddy Thomas ne stoppe sa lancée.

Menant 9 à 7 à la 23ème minute, les racingmen se font une nouvelle fois surprendre, sur le côté droit cette fois, par une combinaison de Romain Ntamack et Cheslin Kolbe. Ce dernier marque le second essai de la partie et permet à son équipe de prendre le large, 9 à 14. Le Racing réplique avec un bel essai de Donovan Taofifenua, qui déjoue deux défenseurs à coups de zigzags en milieu de terrain avant de s’envoler vers l’en-but toulousain.

La puissance de Jordan Joseph, servi par Maxime Machenaud à deux mètres de l’en-but, permet aux racingmen de mener de trois points à là 44ème minute avec un nouvel essai (21-17). Mais, Toulouse brille une fois encore en dépassant la défense francilienne par une action rapide. Après une mêlée à l’introduction toulousaine, Antoine Dupont décale à Thomas Ramos. L’arrière sert l’ouvreur Zack Holmes qui sèche les défenseurs du Racing. Il y a tout juste Donovan Taofifenua pour le rattraper et tenter sans succès de le sortir du terrain avant un plaquage du ballon, validé par arbitrage vidéo.

La transformation signée Thomas Ramos fait passer le compteur à 24-21 à l’avantage du Stade Toulousain. Une avance conservée grâce à deux pénalités transformées contre une pour les racingmen dans les minutes qui suivent. Score finale, 30 à 24 pour les Toulousains qui prennent la tête du classement provisoire du Top 14. Objectif étoile pour les hommes de Laurent Travers désormais, avec cette finale de Coupe d’Europe qui se profile. Des joueurs qui vont se préparer loin de l’Ile-de-France et de son taux de contamination préoccupant, en Corse, afin de mettre toutes les chances de leur côté.

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PHOTO : ILLUSTRATION / HELENE BRASSEUR