C’est une rentrée loin d’être comme les autres qui a eu lieu le 1er septembre dernier. À Courbevoie, Puteaux et Nanterre, les mairies ont dû s’adapter aux nouvelles règles sanitaires et parfois soumettre les élèves à des mesures de quatorzaine pour éviter une propagation du coronavirus qui menace toujours.

« Nous avons précisément eu trois classes qui ont dû s’absenter pour quatorzaine ou septaine », indique Arnaud Teulle, directeur de l’enseignement à la Mairie de Puteaux. Et la municipalité n’est pas la seule. À Courbevoie aussi, « sur l’école Armand Silvestre », précise Nathaly Lederman, adjointe à l’Education. « Une classe a été fermée, poursuit-elle vendredi 18 septembre. D’autres enfants, qui avaient partagé un temps d’étude avec l’enfant positif, aussi. […] Depuis lundi (14 septembre, Ndlr), on a cinq enfants qui sont écartés. »

À Nanterre, c’est une école maternelle tout entière qui a fermé ses portes à cause du coronavirus. Le samedi 12 septembre, les classes de Romain Rolland fermaient temporairement « dans l’attente des résultats des tests Covid-19 effectués sur l’ensemble de l’équipe enseignante », indiquait la municipalité sur sa page Facebook. La semaine précédente, c’est l’école élémentaire Pablo Picasso qui avait fermé ses portes suite au test positif d’un membre de l’équipe enseignante.

« L’épidémie continue, alors malheureusement il y a quelques fermetures d’écoles », constate-t-on à la mairie de Nanterre sans être alarmiste. « On a mis en place un protocole spécifique pour Courbevoie, indique de son côté Nathaly Lederman. On a pris les protocoles de l’Education nationale et pour les accueils de mineurs en centre de loisir et on les a adaptés par rapport à l’organisation de notre ville ».

À Puteaux aussi, le municipalité s’est organisée au mieux. « Il y a évidemment un passage plus régulier dans les toilettes après chaque récréation, et ça c’est pour toutes les écoles, énumère Arnault Teulle. On a supprimé dans les classes maternelles tout ce qui était en tissus : les bancs, les doudous… »

Devant chaque école putéolienne, « des emplacements pour garder les distances », ont été installés. À l’intérieur des établissements, « on a collé au sol des pastilles de couleurs pour que les enfants, selon le sens dans lequel ils vont, gardent les distances de sécurité. » Toujours à Puteaux, la Mairie a mis à disposition des barrières à placer dans les cours de récréation, pour éviter qu’un enfant malade ne contamine une autre classe. Ce dispositif est cependant facultatif et tous les directeurs d’établissement scolaire n’y ont pas recours.

Mais malgré toutes les précautions mises en place, le risque zéro n’existe pas. « Dans l’école Jean Jaurès nous avons dû mettre tout le personnel de restauration en septaine la semaine dernière », indique Arnault Teulle lundi 21 septembre, une classe a aussi été fermée. Pour les autres enfants puisque d’autres cuisiniers ont été appelés pour les services.

Depuis mardi 22 septembre, le protocole sanitaire dans les écoles a été allégé, le Haut conseil pour la santé publique estimant que les enfants sont peu transmetteurs du virus. Le but affiché de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, était ainsi de réduire drastiquement le nombre de classes fermées.

PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE DE LA DEFENSE