Rentrée sous tension à l’école primaire Jacotot de Puteaux, à proximité de la gare. Alors que les premiers jours s’étaient bien déroulés, les parents d’élèves ont été informés de la fermeture d’une classe le 5 septembre dernier. En cause : le départ d’une enseignante pour une autre école de la ville, l’école des Bergères, dans la rue des Moulins. Les parents se sont insurgés contre cette fermeture, obligeant d’ailleurs les enfants à faire une nouvelle rentrée.

À l’école Jacotot, cinq enfants avaient en effet changé d’établissement, et l’inspection académique (qui n’a pas répondu aux sollicitations de La Gazette, Ndlr) a décidé de fermer deux classes, une CE1 et une CM2. Selon les parents interrogés, ces départs d’enfants l’ont été vers la récente école des Bergères, d’ailleurs quelque peu victime de son succès, à en juger par une mobilisation lancée ce lundi 16 septembre par des parents d’élèves mécontents de classes vues comme trop chargées et demandant des enseignants titulaires à l’inspection académique.

Mardi 10 septembre, et après une pétition signée par 340 personnes en 24 h, les parents d’élèves occupent l’école Jacotot pour demander la réouverture des deux classes fermées en pleine rentrée. Très forte, leur mobilisation a rapidement porté ses fruits puisque le lendemain, ils apprenaient par l’inspection académique que la classe de CM2 ne serait finalement pas supprimée.

« Du fait de cette suppression, on se retrouvait à trois classes de CM2 », détaille juste après la bonne nouvelle Sandy Blake, déléguée de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) et mère d’un élève dans ce niveau. « Les élèves étaient en pleurs, la maîtresse qui devait partir est très appréciée », rapporte-t-elle de l’annonce de fermeture de cette CM2. « Cette classe a été fermée parce que des raisons objectives le justifiaient », a indiqué l’inspection académique au Parisien.

À l’école des Bergères, les parents se mobilisent aussi le lundi 16 septembre, contre les classes surchargées cette fois, ainsi que contre l’affectation de remplaçants dans les nouvelles classes ouvertes. « Ils sont 39 par classe en maternelle », s’alarme Sandy Blake. Elle estime trop nombreuses les dérogations acceptées par la mairie (qui n’a pas répondu aux sollicitations de La Gazette, Ndlr) pour ce nouvel établissement scolaire ouvert en septembre 2018, même si seulement cinq de ceux de l’école Jacotot ont fait ce choix.

À l’école Marius Jacotot, les efforts des parents d’élèves ont payé : si la suppression de la classe de CE1 reste effective qu’il y aura bien un cours en double niveau, la classe de CM2 est finalement maintenue « jusqu’en juin ». Les parents d’élèves de l’école Jacotot ont décidé collégialement de mettre un terme à leur mobilisation « pour les enfants » car « ils ont déjà perdu une semaine de cours », estimant qu’une partie de leurs revendications avaient été entendues.

Dès le mois de mars selon les parents d’élèves, l’académie commencera cependant à réfléchir à la fermeture ou non de nouvelles classes. « Il faudra être mobilisés et vigilants », lancent les délégués des parents d’élèves face à une petite foule présente devant l’école jeudi 12 septembre. « Il faudra être vigilant dans le futur », fait remarquer Sandy Blake des nouveaux immeubles en construction dans la ville, dont elle craint qu’ils ne soient pas doublés de suffisamment de moyens de la part de l’inspection académique.