La politique vélo de la Mairie de Puteaux avait déjà posé question par le passé, et MDB Puteaux, association de cyclistes regroupant une quarantaine de personnes, souligne à nouveau les « incohérences » des aménagements. Si la Mairie a bel et bien mis en place des pistes cyclables provisoires dans le cadre du déconfinement, la voiture est encore reine dans les rues de la ville, selon Patricia Marché, présidente de l’association.

« On n’est absolument pas consultés », assure-t-elle, alors qu’un tronçon de piste cyclable a été retiré sur la départementale 7, « du pont de Puteaux à la rue Godefroy », après la mi-août. La cause ? « Cela supprimait une voie de voiture et créait des embouteillages », constate Patricia Marché qui explique multiplier les lettres à la municipalité, jusqu’ici restées sans réponse, depuis avril. Cependant, la Mairie n’a pas répondu aux sollicitations de La Gazette de la Défense à ce sujet.

« Il y a six voies pour les voitures et ils viennent de supprimer la seule pour les vélos », explique Patricia Marché, déçue de voir le « bricolage » du nouvel aménagement, qui traverse la terrasse d’un café et passe par un escalier. Elle regrette ainsi de n’avoir aucun contact avec la municipalité. Pourtant, d’autres pistes posent problème, celle du pont de Puteaux, installée sur le trottoir, notamment.

La responsable associative putéolienne remarque d’ailleurs un essor de la pratique du vélo dans la ville : « Au mois de juillet le nombre de vélos était stable. Pendant les comptages, de 8 h 30 et 9 h 15, il y avait plus de 80 vélos qui passaient ». Déçue, Patricia Marché estime que le nombre aurait pu atteindre la centaine si la piste n’avait pas été tronquée ainsi. « C’est un gros problème de mentalité, analyse-t-elle. Mais, ça n’est pas en encourageant le recours à la voiture que les gens vont changer, il faut les pousser ».

La Mairie de Puteaux avait déjà été pointée du doigt pour sa politique jugée parfois hostile envers la bicyclette, notamment lorsque le stationnement « sauvage » des vélos avait été interdit, alors même que les usagers se plaignaient du manque de solution viable. Cependant, la municipalité offre une subvention pour les habitants désireux de s’équiper d’un vélo à assistance électrique (VAE).

PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE DE LA DEFENSE