La gare de la Défense-Grande Arche est normalement très fréquentée par les salariés, les habitants du quartier d’affaires, mais également les touristes entraînant souvent la saturation de plusieurs lignes. Depuis le déconfinement, il est conseillé d’éviter les transports en commun autant que possible pour éviter la transmission du Covid-19. Télétravail, horaires décalés, vélos, plusieurs solutions sont souvent abordées pour ne pas surcharger les transports en commun depuis le début de la crise sanitaire en France.

Paris la Défense, établissement gestionnaire et aménageur du quartier d’affaires, la RATP ou encore la Région Ile-de-France ont réalisé de nombreuses études pour mesurer l’affluence dans la gare du quartier d’affaires ces derniers mois. Alors que l’offre de transports a progressivement été renforcée, la fréquentation a augmenté dans toutes les gares franciliennes. Mais, la Défense semble ne pas être redevenue un point sensible, une donnée rassurante pour les associations d’usagers de la Région.

Durant le confinement, l’offre de transport sur tout le réseau francilien était de 30 %. Selon le communiqué de presse de la RATP du 2 septembre 2020, il a fallu attendre le 25 mai, plus de dix jours après le déconfinement pour que l’offre repasse à 100 %. Une augmentation et un retour à la normale plutôt rapide qui n’a pas été suivi par le retour des Franciliens dans les transports. À cette époque, seul 15 % à 20 % des voyageurs étaient présents par rapport à une période normale. Depuis le 1er septembre, la fréquentation serait repassée à 60 %.

« Pour le moment, la Défense, ce n’est pas un secteur qui nous inquiète parce qu’on a l’impression que l’on est plutôt en-dessous, indique Marc Pélissier, président de la Fédération nationale des usagers des transports (Fnaut) d’Ile-de-France des chiffres de la RATP. Pour fin août, on parlait d’une fréquentation autour de 60 % en moyenne, et à priori sur la Défense, on est plutôt en-dessous. Si on en croit les chiffres RATP, on serait plutôt à 40 % sur la pointe ».

Depuis le déconfinement, il est conseillé aux Franciliens, et plus particulièrement aux salariés de la Défense, d’éviter les transports en commun en favorisant le télétravail, les trajets en vélo ou encore les horaires décalés comme lors des grèves. En juillet, durant les semaines du 13 et du 20 juillet, Paris la Défense, la Région Ile-de-France en partenariat avec la RATP et la SNCF avaient lancé un baromètre pour éviter « les pics d’affluence ».

« Adaptez vos horaires et ceux de vos collaborateurs pour éviter les pics d’affluence dans les transports, en privilégiant une arrivée plus tard dans la matinée et un départ plus tôt ou plus tard l’après-midi » soulignait alors Paris la Défense sur son site internet. Pour Marc Pélissier, à la Défense, les chiffres de fréquentation pourraient également être révélateurs d’« un télétravail très important ».

« On était favorable à la levée du marquage interdisant une place sur deux assises parce qu’il y a d’autres secteurs, […] où ce n’était plus possible de respecter ou tout du moins, ça conduisait à avoir plus de monde debout » note Marc Pélissier. La distanciation sociale dans les transports est désormais recommandée, mais n’est plus obligatoire, contrairement au port du masque.

À la Défense, le président de l’association d’usagers temporise. « Il faudra éviter de revoir des situations où les gens sont entassés à quatre ou cinq par mètre carrés. Là, pour le moment, hors incidents, on ne retrouve pas ces situations sur la Défense et autour ». Le trafic reste assez calme sur la ligne 1 comme sur le T2 souvent saturée.

PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE DE LA DEFENSE