Un quadragénaire, accusé de tentative de vol et dégradation d’une voiture à Neuilly-sur-Seine, le 23 juillet dernier, devait être jugé mercredi 19 août au tribunal de Nanterre. Mais malgré ses protestations et celles de son avocate, son audience a finalement à nouveau été repoussée. L’expertise psychiatrique demandée une première fois n’a pas pu être commencée, du fait de la surcharge d’affaires liée à de la pandémie.

« Les faits sont reconnus, je pense qu’il est dans son intérêt d’être jugé aujourd’hui », martèle l’avocate du prévenu, en détention provisoire depuis le mois de juillet. « De ce que j’ai compris, il y a bien une pathologie psychiatrique, mais il n’y a aucun document qui l’atteste », poursuit-elle. C’est bien ce qui dérange le tribunal et la procureure qui estime qu’étant sans domicile fixe et sans attache, « il n’offre aucune garantie de représentation ».

Malgré les protestations de l’avocate du prévenu, du prévenu lui-même et de la victime, le tribunal décide de laisser l’homme en détention provisoire, le temps qu’un expert psychiatre puisse l’examiner. Il restera donc en prison jusqu’à la mi-octobre.

RAPPEL
Les condamnations en première instance ne sont pas définitives puisque susceptibles d’appel. Jusqu’à leur condamnation définitive, les prévenus sont donc toujours présumés innocents.

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