Avec la rentrée, les centres de dépistage du Covid sous tension
Plusieurs centres Covid et laboratoires de ville proposent des tests PCR et sanguins dans le secteur de la Défense. Ils se préparent à une affluence en hausse avec le retour des vacanciers.
La France réalise désormais 900 000 tests Covid hebdomadaires, un nombre proche de l’objectif du gouvernement. En Île-de-France, le nombre de dépistages est aussi en hausse, avec 1 229 tests réalisés entre le 17 et le 23 août pour 100 000 habitants, selon les données de Santé Publique France. Pour cause, les autorités multiplient les messages invitant la population à se faire dépister. Sont particulièrement visées les personnes de retour de vacances et les jeunes.
Les centres Covid du secteur de la Défense ont donc augmenté leur capacité de tests pour faire face à la demande croissante des habitants de Nanterre, Puteaux ou Courbevoie. Celle-ci pourrait s’avérer exponentielle en cette rentrée. Afin de canaliser les flux de patients, les laboratoires de ville multiplient les dispositifs (rendez-vous obligatoires, ordonnance à présenter…).
L’autre enjeu pour eux résulte dans la rapidité de divulgation des résultats et dans l’isolement immédiat des personnes contaminées, pour limiter le nombre de clusters, croissants dans la Région, 224 au total. Signal positif, le nombre d’hospitalisations, lui, demeure faible en Île-de-France.
« Il faut que je reparte en Guadeloupe. Or, il me faut obligatoirement avoir fait un test il y a moins de trois jours pour prendre l’avion, nous raconte Claudia, enseignante venue se faire dépister au pôle santé de la Défense. Ce fut rapide. Comme j’avais pris rendez-vous, je n’ai même pas fait la queue ». Toute personne souhaitant se faire dépister au laboratoire doit en effet avertir de sa venue et se présenter à un créneau horaire précis, bien que des exceptions soient faites en cas de faibles affluences et de symptômes exprimés de la maladie.
Prioritaire, elle évitera la longue file d’attente de patients venus passer d’autres examens. Elle sera prise en charge dans une petite pièce qui jouxte l’entrée par un personnel en tenue de protection intégrale, à l’image de Fatima, récemment exposée au virus. « Les médecins en Tunisie ont détecté que mon père avait le Covid-19. Or, j’ai été en contact avec mon frère, qui est allé le voir à l’hôpital, en le ramenant dernièrement de l’aéroport », nous confie-t-elle à la sortie de la salle de prélèvement. Fatima n’aura rien déboursé pour son test, le dépistage y est gratuit sur présentation d’une ordonnance. Elle recevra les résultats de ses analyses par courriel et sous 24 heures.
« Obtenir un résultat de test en moins d’une journée est crucial pour rompre la chaîne de contamination, nous précise Luce Legendre, directrice générale du Cash, le Centre d’accueil et de soins hospitaliers de Nanterre. Une plateforme (disponible via son médecin traitant, Ndlr) a d’ailleurs été mise en place par l’Agence Régionale de Santé pour répertorier tous les laboratoires en Île-de-France capables de donner un rendez-vous en 24 heures et de fournir les résultats du test dans les mêmes délais ».
Des délais que le CASH de Nanterre, qui réalise 200 tests par semaine, parvient à tenir grâce à une organisation revue de fond en comble. « On a du personnel qui travaille même les week-ends et la nuit. Nous pouvons démultiplier les box de prélèvements pour augmenter notre capacité de tests. Nous sommes prêts à affronter la demande et incitons les entreprises à faire tester leurs salariés en organisant des matinées de dépistage », détaille encore la directrice. À Nanterre, il est attesté que le virus circule mais les urgences sont encore loin d’être en tension. Seules quatre personnes touchées par le Covid-19 y sont actuellement hospitalisées.
