Quelques dizaines d’alternants du groupe Suez s’étaient réunis mardi 11 février dernier dans la tour CB21 pour un afterwork organisé par l’entreprise en partenariat avec l’association Nos quartiers ont du talent (NQT). L’organisation soutient des jeunes issus de quartiers défavorisés dans leur recherche d’emploi ou de formation et collabore depuis plusieurs années avec Suez.

L’entreprise, grâce à de récents engagements RSE (responsabilité sociétale des entreprises), accueille des centaines d’élèves de troisième issus de quartiers défavorisés, lors de leur stage obligatoire. L’entreprise collabore aussi avec NQT, pour former ou aider des jeunes défavorisés dans leur insertion professionnelle.

« On va lancer notre campagne d’alternance le 23 mars prochain », explique-t-on chez Suez, en marge de cet événement pilote qui pourrait être réitéré. L’entreprise participe en effet à la troisième édition d’Osons l’apprentissage et l’alternance, organisée pour le club d’entreprises FACE qui souhaite agir en faveur de l’inclusion sociale. À la Défense, deux filiales d’Engie et le cabinet de recrutement Humando Pluriels participent aussi à ces journées portes ouvertes.

L’entreprise Suez tente ainsi d’accueillir des jeunes des quartiers populaires dès le stage de troisième. « Aujourd’hui, Suez propose de nombreux postes mais les jeunes ne sont pas informés et ne connaissent pas les métiers de l’environnement ».

Suez et d’autres entreprises, comme Michelin ou même TF1, accueillent ainsi tour à tour les élèves tout au long de leur semaine de stage. « En 2019, Suez a reçu 640 jeunes issus des quartiers en stage sur toute la France. Cette année, nous avons pour objectif d’en accueillir près de 1 000 », se félicite-t-on. Chez Suez, les jeunes sélectionnés au mérite sont alors sensibilisés sur la gestion du tri et de l’eau.

Mais Suez ne se limite pas à l’accueil des élèves de troisième. « Depuis l’année dernière, Suez s’est engagé à recruter 10 % de jeunes des quartiers en alternance », explique-t-on à la direction de l’innovation sociale de l’entreprise. En 2019, 7,3 % de jeunes issus de quartiers prioritaires étaient en alternance dans le groupe. « Une belle marge de progression puisqu’il y a deux ans, nous étions à 3,4 %. Nous espérons pouvoir atteindre les 10% d’ici moins de deux ans ».

L’engagement des 10 % n’est pas encore atteint. « On ne les a pas. C’est vrai que l’on pourrait les avoir, mais on travaille sur les compétences aussi. Avoir des personnes issues de quartiers prioritaires c’est bien, ils faut aussi qu’ils puissent travailler efficacement dans l’entreprise », illustre-t-on chez Suez.

Pour guider ces jeunes, l’entreprise collabore ainsi étroitement avec l’association Nos quartiers ont du talent. Comme dans d’autres entreprises, des collaborateurs volontaires parrainent des jeunes issus des quartiers. « L’objectif de ce dispositif n’est pas forcément le recrutement, explique Amélie Rambaud. Beaucoup de jeunes sont inscrits parce qu’ils ont des difficultés à se faire un réseau ou à faire leur CV ».

Mardi 11 février dernier, alors que Suez et NQT organisent un afterwork à destination des alternants de l’entreprise, ils sont nombreux à avoir été soutenus par l’association. « NQT est là pour insérer des personnes défavorisées qui n’ont pas forcément eu la chance qu’on les aide ou qu’on les accompagne », explique l’un d’entre eux, aujourd’hui alternant chez Suez.

« J’ai un mentor que j’ai connu grâce à NQT, poursuit-il. Il travaille à la Défense, à la tour de la Société Générale, et il a un très bon poste. En échangeant avec moi, il m’a fait prendre un peu confiance en moi et m’a donné de vraiment bons conseils ». Dans le petit groupe, un autre jeune homme, aussi alternant chez Suez, a eu le même parrain.

L’association NQT ne collabore pas qu’avec Suez. 1 025 entreprises en France adhèrent en fait à son projet comme le Groupe M6, One Point ou la Société Générale. Quelque 12 185 parrains suivent 48 231 jeunes, selon le site internet de l’association qui se targue de souligner que « 70 % des jeunes diplômés accompagnés trouvent un emploi en six mois en moyenne ».