Une enquête publique a été lancée lundi 9 décembre 2019 et a pris fin vendredi 17 janvier 2020 concernant le projet désormais appelé « Campus tertiaire Engie ». À Courbevoie et à La Garenne-Colombes, les riverains ont donc pu donner une nouvelle fois leur avis sur le futur campus qui pourrait s’installer dans le quartier de Charlebourg. Une étape indispensable pour que les deux demandes de permis de construire puissent être validées par la Ville.

Le « Campus tertiaire Engie » sera construit sur l’ancien site de plus de 13 hectares du constructeur automobile PSA situé à La Garenne-Colombes dans le quartier Charlebourg, le terrain ayant été racheté par Nexity il y a deux ans. À terme, devrait donc s’y installer le siège de la société Engie (ex-GDF-Suez). Un projet pour redynamiser le quartier porté par la Ville ainsi que l’établissement public gestionnaire et aménageur du quartier d’affaires Paris La Défense (PLD).

« Ce programme immobilier se situe sur la partie ouest du projet d’aménagement du secteur PSA-RATP-Charlebourg et comporte environ 136 000 m² de surface de plancher » indique l’avis d’enquête publique de la Préfecture des Hauts-de-Seine, consultable durant les mois de décembre et de janvier. Une enquête publique environnementale « portant sur deux demandes de permis de construire, ayant pour objet la création d’un campus de bureaux nommé « Campus tertiaire Engie » », dernière étape avant leur validation.

La présentation de la concertation menée durant le deuxième trimestre de l’année 2018 soulignait la volonté d’Engie et de Nexity de « transformer en EcoQuartier exemplaire les 9 hectares du site PSA, bordés par le boulevard National, la rue des Fauvelles, la rue Jules Ferry et le dépôt de bus RATP ».

Du projet, la note d’information juridique et administrative de l’enquête publique résume : « Il est envisagé de construire six bâtiments […] de type R+7 côté rue des Fauvelles et R+6 à R+7 côté rue Jules Ferry, avec deux à trois niveaux de sous-sol, comprenant un grand espace vert entre les différents bâtiments, dans la continuité du futur parc public ».

Le projet avait été favorablement accueilli (voir notre édition du 20 avril) grâce notamment aux aménagements prévus autour du campus tertiaire. En plus de ces nouveaux bâtiments de bureaux, le campus devrait donc accueillir « des commerces, un cabinet médical, une salle de sport, une crèche d’entreprise et, au sous-sol, un espace d’exposition contenant deux auditoriums » précise l’avis d’enquête publique.

« Engie et Nexity entendent mettre leurs expertises et savoir-faire en commun pour faire de ce campus, mais aussi de l’ensemble du site PSA, un lieu exemplaire en termes de démarche environnementale, contribuant à un progrès économique et social, harmonieux et durable, soulignait le bilan de concertation de janvier 2019. Conception écologique et durable des bâtiments tant lors de leur construction qu’en exploitation, construction et matériaux bas carbone : l’ambition est de contribuer à un projet d’aménagement à haute exigence environnementale ».

Pour répondre à cette ambition, « le projet prévoit en son coeur la création d’un parc public de 2 hectares » explique donc l’avis de la Mrae datant du 4 juillet 2019 (Mission régionale d’autorité environnementale, Ndlr). Le plan de de masse du futur campus dévoile également des espaces végétalisés ainsi que des toits terrasses sur les bâtiments.

« Autour du tout nouveau campus tertiaire d’Engie, l’ancien site du constructeur automobile et le site RATP voisin, pourrait accueillir « un centre de remisage de la RATP de 250 à 270 bus électriques, qui sera enterré » note également l’avis de la Mrae.

Pour financer le projet dont le montant global reste inconnu, l’entreprise Swiss Life Asset Managers (fusion de Swiss Life Management et Swiss Life REIM, Ndlr) a annoncé, dans un communiqué de presse du 20 décembre 2019, s’être engagé « aux côtés d’Engie et Nexity pour la construction du futur siège zéro carbone d’Engie ». Le directeur général adjoint d’Engie Pierre Deheunynck soulignait alors « Conçu comme un espace de vie inclusif, en continuité de la ville et ouvert aux riverains, l’éco-site représentera la ville de demain ».

Ce campus s’inscrit effectivement dans l’ambition de Paris La Défense et la Ville de La Garenne-Colombes de « faire émerger un véritable quartier de ville en lieu et place d’un site industriel fermé ». Du calendrier, Paris La Défense espère voir le campus émerger « à l’horizon 2022/2023 ».