Les habitants des environs en ont déjà été avertis au mois de novembre, tous les Nanterriens sont désormais au courant. La mairie va entreprendre un chantier de réhabilitation de l’école Maxime Gorki, située dans l’allée de l’Arlequin. Les travaux devraient débuter « cet été », selon le journal municipal Nanterre info, durer un peu plus de deux ans et coûter près de 9,4 millions d’euros.

« Les deux bâtiments, accueillant les classes élémentaires d’un côté et les classes maternelles de l’autre, seront entièrement isolés (façade, toiture, double vitrage) et mis aux normes. Un nouveau système de chauffage permettra d’économiser 38 % d’énergie et la réfection des sols donnera un nouvel éclat à l’ensemble », se félicitait ainsi la mairie dans le journal municipal du mois de janvier.

Les importants travaux devraient ainsi durer deux ans et l’école élémentaire et l’école maternelle devraient être reliées par un troisième bâtiment, tout neuf. Celui-ci « abritera les deux réfectoires de la restauration scolaire », assure le journal municipal qui se félicite de son projet qui rendra « le groupe scolaire plus fonctionnel ». La cantine actuelle sera quant à elle dépolluée et dépolie, comme l’annonce le dossier de marché public émis pour ce chantier. Les travaux devraient ainsi d’abord concerner les jeunes élèves de maternelle.

« Les enfants seront accueillis dans des préfabriqués « très confortables » posés sur l’actuel terrain de jeux, situé à proximité de l’école », annonce Nanterre info, en citant les techniciens en charge du projet de réhabilitation. Au bout de 14 mois, et lorsque les bâtiments destinés aux cours de maternelle et le nouvel espace de restauration seront terminés, les enfants scolarisés en classes élémentaires iront à leur tour dans les préfabriqués durant 12 mois, le temps de la rénovation de leur bâtiment.

En plus du coup de neuf pour les salles de classe et le réfectoire, la mairie prévoit aussi de transformer les espaces extérieurs de l’établissement scolaire. « Une nouvelle cour sera aménagée sur le toit-terrasse du futur bâtiment rectangulaire, au-dessus de la restauration scolaire, pour les enfants de maternelle », dévoile ainsi l’équipe municipale.

« Les espaces de récréation seront végétalisés et rafraîchis, grâce notamment à la pose d’un sol drainant », prévient aussi la mairie, afin d’éviter toute critique venue de ses opposants ou des parents d’élèves. À Puteaux, l’école des Bergères a ainsi été pointée du doigt par des opposants du conseil municipal, notamment à cause d’une cours de récréation sur le toit et peu ombragée.

Mais le groupe scolaire Gorki n’est pas le seul à subir de profondes transformations. Les diverses associations hébergées dans l’espace Gorki vont ainsi être « accompagnées et accueillies au sein des autres salles du quartier, ajoute la mairie. Une réunion collective ainsi qu’un accompagnement individualisé seront mis en place afin de répondre au mieux aux besoins exprimés ».

L’espace associatif va en effet être totalement détruit pour permettre un meilleur accès au groupe scolaire. « Les abords de l’école verront l’apparition d’un mail piétonnier, qui assurera la jonction entre l’allée de l’Arlequin et le boulevard de Pesaro. Les deux entrées du groupe scolaire, bien distinctes après la réhabilitation, seront orientées vers les tours Aillaud pour améliorer l’insertion de l’école dans le quartier », indique la municipalité dans Nanterre info.

Plus que l’école, c’est en fait tout le quartier qui devrait être transformé dans les années à venir. Les tours Aillaud, aussi appelées tours Nuages, devraient pour certaines être détruites ou rénovées pour d’autres. Lancé depuis déjà plusieurs années, le coût du projet global a été évalué à 150 millions d’euros mais doit toujours être validé par l’État pour pouvoir débuter, indiquait La Gazette dans son édition du 16 octobre dernier.

Pour l’heure, aucune solution de relogement n’a été proposée aux actuels locataires du quartier populaire. « Tous les gens qui veulent être relogés à Nanterre seront relogés à Nanterre, office départemental ou pas », assurait le maire de Nanterre, Patrick Jarry (DVG), à La Gazette à l’issue d’une réunion publique.

PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE DE LA DEFENSE