Mon Épicerie, un établissement solidaire, a ouvert à Nanterre à la fin du mois de novembre. Situé dans l’allée des Parfumeurs à deux pas de la gare RER Nanterre Ville, le local est géré par plusieurs associations comme le Secours catholique ou le Secours populaire. Il aide aujourd’hui une quarantaine de familles dans le besoin, une nette hausse par rapport au moment de son ouverture.

« Nous aidons des familles à faire des économies, explique Jean-Pierre Martin, trésorier de l’association et membre du Secours populaire. L’épicerie est pour l’instant réservée à des familles sélectionnées qui doivent faire des économies, pour racheter une machine à laver par exemple. Elles peuvent venir ici pendant trois mois ou même six. »

Pour pouvoir profiter de denrées alimentaires à quelques centimes seulement, il faut donc passer par un comité. En ce début 2020, une quarantaine de familles bénéficient de cet avantage et peuvent se ravitailler le mardi, le jeudi ou le samedi, selon la journée qu’ils ont choisie lors de leur inscription. « Le temps que les bénévoles se forment, nous n’avons pas voulu prendre trop de familles d’un coup », explique le trésorier du local.

Mais dans les prochains mois, l’épicerie pourrait être ouverte à d’autres ménages. « On souhaite aussi accueillir des familles du quartier. Mais ils paieront plein pot, précise Jean-Pierre Martin. Là actuellement, les familles paient 15 % du prix du marché. » Cependant, les familles qui pourront venir y faire leurs courses sans ­profiter des rabais y gagneront quand même, les produits proposés étant des dons de magasins alentours. Ils devront en outre « adhérer à l’association ».

« Il ne peut pas y avoir plus de 30 % de personnes qui accèdent à l’épicerie sans passer par le comité, prévient tout de même le trésorier de l’association. Sinon, ce n’est plus une épicerie sociale. » Cette ouverture à un public plus large est fixée à « avril ou mai », le temps, encore une fois, que les bénévoles soient prêts à accueillir plus de monde.

En ce début 2020, une quarantaine de bénévoles actifs se relaient dans l’épicerie. Tous sont coordonnés par la seule employée de l’association, chargée d’étiqueter les produits, de gérer les stocks et de former les bénévoles. Une autre quarantaine de bénévoles se tiennent prêts, notamment pour le lancement d’un espace potager mais aussi d’une cuisine.

« On veut s’en servir pour faire des ateliers cuisine, explique Jean-Pierre Martin. Ça permettra de découvrir des plats du monde entier. » Mon épicerie, fondée par le Secours catholique, le Secours populaire, la Nadha, la Croix-rouge, Unis vers cité et Dir el kheir, vit en très grande partie grâce à des partenariats avec des magasins alentours.

« Pour l’ouverture, on a organisé nous-mêmes une collecte au Monoprix dans le centre-ville, chez Intermarché et Leclerc aussi, explique le trésorier. Et on a fait un tabac. On était partis sur une centaine de cartons et il a fallu en rechercher d’autres. On a été noyés dans les pâtes ! » Maintenant, Mon épicerie a passé un accord avec Biocoop. « Ils nous appellent quand ils ont des invendus », illustre Jean-Pierre Martin.