Nanterre 92 : un budget limité mais un palmarès bien chargé
Alors que Nanterre 92 possède le onzième budget du championnat de Jeep elite, le succès du club a été acquis grâce à la force des bénévoles et à l’image de marque de l’entraîneur Pascal Donnadieu.
Début octobre 2019, comme à chaque début de saison, la Ligue nationale de basket (LNB) a publié le budget et les masses salariales des 18 clubs qui composent le championnat de France de basket, la Jeep elite. Une publication d’autant plus intéressante car Nanterre 92 est un des clubs les plus compétitifs et ce, alors que le club ne dispose que du 11ème budget du championnat. En tout, un peu plus de cinq millions d’euros.
Une somme multiplée par deux pour le leader invaincu du championnat : l’ASVEL de Lyon-Villeurbanne avec 11,4 millions d’euros. Malgré un faible budget, Nanterre 92 a un palmarès qui contredit la règle de la victoire par l’argent. Champion de France Pro B (deuxième division, Ndlr) en 2011, champion de France de Jeep elite en 2013.
En 2014, le club remporte la coupe de France et l’année suivante le match des Champions et l’Euro challenge. 2017 a été une année faste pour le club avec trois titres : la coupe de France, la coupe d’Europe et le match des champions. Des victoires répétées et une ascension qui s’expliquerait par une quête de « l’excellence partout » estime Jean Donnadieu, le président du club.
Nanterre 92 est un des clubs le plus compétitif et ce, alors que le club ne dispose que du onzième budget du championnat. Un peu plus de 5 millions d’euros.
« C’est une galère au quotidien, explique Jean Donnadieu. Donc pour pallier cela, on met au cœur du projet l’homme en terme de compétences qui se reconnaît dans ce projet ». Cela se fait à l’aide des sept salariés administratifs et d’une horde de bénévoles, qui « vont au-delà de ce que l’on peut demander », raconte le président du club, père du coach, Pascal Donnadieu.
Ce dernier, par son palmarès, s’est forgé une image de marque dans le monde du basket français. « Pascal a une image de marque qui nous permet de recruter de bons joueurs, détaille le président du club. Ces joueurs savent qu’en passant par Nanterre leur cote va grimper ».
« Ils acceptent donc souvent de revoir leur salaire à la baisse car ils pourront en bénéficier plus tard, dans un autre club », détaille le président. Nanterre est la huitième masse salariale du championnat cette saison avec 1,75 million d’euros. « D’où la nécessité de ne pas se planter dans le casting car chaque erreur est payée cash », renchérit Jean Donnadieu.
Une erreur de casting que vit cette année le club après avoir renouvelé 90 % de son effectif l’été dernier. Résultat : le club a été dernier du classement, il y a trois semaines avant de réaliser une spectaculaire remontée au classement (à lire dans les pages sports de nos dernières éditions). Le club a aussi dû appeler en renfort un ancien espoir, Mehdi Ngouama.
